Les hommes ont aussi une ménopause

L’andropause est l’équivalent masculin de la ménopause. Les taux d’hormones des hommes varient, eux aussi, en fonction de l’âge. Coup d’oeil.

L’andropause détermine un moment de la vie des hommes où le taux de testostérone passe sous un seuil déterminé. Ils sont confrontés à une situation un peu comparable à celle d’une femme ménopausée, explique le Dr Benny Verheyden, andrologue à la clinique pour hommes d’Anvers. La différence ? Les symptômes sont plus discrets et le processus plus lent.

L’andropause est plus étendu dans le temps. Certains hommes en présentent les premiers symptômes vers la quarantaine et d’autres ont toujours un taux de testostérone de jeune homme à 75 ans !

Dépressions et bouffées de chaleur

Les hommes peuvent présenter un risque accru d’ostéoporose, le taux de cholestérol augmente et il n’est pas rare que l’on constate une anémie.

La testostérone étant nécessaire au bon fonctionnement du cerveau, un déficit peut être à l’origine d’une dépression. Les hommes sont parfois sujets aux bouffées de chaleur, conséquences d’un dérèglement de la température interne du corps. Mais les hommes s’inquiètent surtout pour leur vie sexuelle.

Un déficit en testostérone contribue à féminiser le corps masculin : les muscles fondent, sont remplacés par de la graisse, les poils pubiens se clairsement, des troubles de l’érection peuvent survenir.  » Beaucoup de patients espèrent contourner le problème grâce au Viagra. Mais ce médicament ne fonctionne pas en dessous d’un certain taux de testostérone. »

Les hormones de substitution

Comme pour les femmes, un traitement hormonal substitutif peut aider. On prescrit de la testostérone aux hommes pour contrer les troubles liés à l’andropause. C’est efficace : en cas de dépression, les résultats sont excellents dès six semaines.  » Mais le traitement hormonal de substitution pour hommes suscite quelques interrogations « 

Le cancer de la prostate est en quelque sorte le pendant du cancer du sein chez la femme. La prostate réagit aux hormones. Cela dit, la testostérone ne provoque pas de cancer et aurait même un effet protecteur. Les hommes avec un faible taux de testostérone seraient plus sujets aux cancers agressifs, ceux dont le taux est élevé souffriraient de formes de cancers plus lentes, plus facilement guérissables.

Quoi qu’il en soit, un apport de testostérone peut faire grossir une tumeur existante. En outre, les tumeurs de la prostate se décèlent plus difficilement que celles d’un sein.

Les résultats du test PSA ne sont pas assez précis

Le test PSA est capable de déterminer s’il y a un cancer de la prostate, mais si les valeurs du test se situent dans une zone entre 4 (aucun problème) et 10 (cancer avéré), on ne peut se prononcer sur la présence de cellules cancéreuses. Il arrive, en effet, qu’une tumeur minuscule échappe à l’examen. Dès lors, certains médecins estiment qu’il n’est pas prudent d’entamer un traitement hormonal substitutif. Ce n’est pas l’avis du Dr Verheyden.

 » Si le test n’est pas concluant, on peut administrer un THS à condition de suivre le patient et contrôler ses valeurs PSA tous les trois ans. Si elles augmentent, on suspectera la présence d’une minuscule tumeur. On peut alors intervenir rapidement. »

Bon à savoir

  • L’excès d’alcool est contre-indiqué. Attention aussi à l’alcool des produits de soin. Pendant la ménopause, peau et cheveux s’affinent et se desséchent, or l’alcool favorise la déshydratation.
  • Contre les odeurs de transpiration, éviter de porter des vêtements synthétiques et de consommer des aliments stimulant les glandes sudoripares (ex. la caféine).
  • Il est difficile de soulager certains troubles s’ils ne sont pas clairement identifiés. N’hésitez pas à parler de ce qui vous tracasse (troubles de l’humeur, etc.) à votre médecin et à votre conjoint.
  • Entretenez votre condition physique et vos facultés mentales.

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