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Les condiments piquants, excellents pour la santé

Piments, poivre, citron ou encore moutarde... épicer vos plats est loin d’être une mauvaise idée. En plus de donner du goût, cela représente des avantages pour la santé. Explications.

Moral et santé au top !

Pimenter régulièrement les repas permettrait de réduire de 14% les risques de décès précoces. C’est la conclusion d’une étude menée pendant 7 ans en Chine, confirmée par les chercheurs de l’Université de Vermont (USA). De son côté, le Pr Michel Lejoyeux, psychiatre, souligne les vertus piquantes du cornichon, qui, en tant qu’aliment fermenté, aide l’intestin à fabriquer de la sérotonine, neurotransmetteur de la bonne humeur.

A privilégier: Piment, poivre, ail, oignon, gingembre et autres condiments piquant les papilles comme le raifort, la moutarde, le cornichon (bien dessalé) ou le citron possèdent des propriétés antioxydantes mais aussi anti-inflammatoires et anti-infectieuses conférées par leur principes actifs et leurs vitamines. Le tout pour zéro calories ou presque.

Combinaison anti-cancer

On connaît désormais l’impact d’une alimentation saine, variée, riche en fruits et légumes sur la prévention des cancers. Mais un aliment, si bien doté soit-il en molécules anticancéreuses, gagne toujours à être associé aux composés eux aussi protecteurs de certains piquants. L’union fait la force comme le souligne le Dr Richard Beliveau, chercheur en cancérologie.

A privilégier: Le raifort, la moutarde ou le wasabi (moutarde verte japonaise) permettent au brocoli de conserver ses propriétés anticancer malgré la cuisson. Le piment ou le poivre associé au curcuma augmente par 1000 l’absorption de cette épice bien connue pour sa capacité à stopper la prolifération des cellules cancéreuses, mais très vite détruite après ingestion... Quant à l’ail (mais aussi oignon, échalote), il améliore la faculté du sélénium (du thon, des noix...) à aider le système immunitaire à reconnaître et détruire les cellules cancéreuses.

Allié pour la perte de poids

On le sait bien: relever un plat évite d’ajouter du sel, des graisses et autres sauces sucrées, qui sont autant de pourvoyeurs de diabète, de cholestérol, d’hypertension, de kilos... On sait moins en revanche qu’une alimentation qui pique un peu le palais réveille les sens de l’odorat et du goût saturés par ce fameux trio gras, sucre et le sel. Or, des études ont montrées que cette stimulation des sens, rapidement relayée au cerveau, active le centre de la satiété. Manger relevé évite donc d’absorber un surplus de calories.

A privilégier: c’est notamment le piment chili et son principal actif, la capsaïcine (responsable de la sensation de brûlure), qui a prouvé son effet sur la diminution de l’hormone de l’appétit (la ghréline). L’ail et l’oignon ont eux la faculté d’abaisser le taux de triglycérides. Le citron, par son acidité permet lui d’abaisser la charge glycémique d’un repas jusqu’à 30%.

Précautions nécessaires

1. Piments, poivres peuvent avoir un effet irritant. En cas de fragilité intestinale ou de propension aux reflux gastriques ou aux hémorroïdes, soyez très mesuré.

2. Pour faire passer le feu d’un piment rouge, la capsaïcine n’étant pas soluble dans l’eau mais dans le gras, préférez boire du lait, mangez un morceau de fromage ou avalez un peu d’huile d’olive.

3. Pour profiter des bienfaits de l’ail et de l’oignon sans craindre pour votre haleine, retirez le germe et mâchez un peu de persil ou de menthe pour absorber les composés sulfurés à l’origine de sa forte odeur.

4. Certaines moutardes contiennent des sulfites (conservateurs) pouvant déclencher maux de tête ou démangeaisons chez certains. Préférez-là bio. Et si son piquant vous chatouille trop les narines, optez pour sa version « à l’ancienne », moins forte que la « fine ». Vérifiez aussi sa teneur en lipides, certaines sont très caloriques.

Auteur : Magali Quent (nt-f.com)

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