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Les Bruxellois de plus de 65 ans ont plus souvent recours aux urgences hospitalières

Le nombre de Bruxellois ayant eu recours aux services d’urgences entre 2008 et 2016 a augmenté de 14%, ressort-il mercredi d’une étude de l’Observatoire de la santé et du social de Bruxelles-Capitale.

En 2016, 498.841 Bruxellois sont passés par les services d’urgence hospitaliers, soit un taux de 419 passages pour 1.000 habitants. Par rapport à 2008, cela représente une augmentation de 14% et ce, indépendamment de la croissance démographique de la population bruxelloise.

Ce sont surtout chez les jeunes et les personnes âgées que l’augmentation du taux de recours aux urgences est la plus marquée. Deux passages aux urgences sur cinq concernent en effet la population âgée de moins de 15 ans et de 65 ans et plus. Entre 2008 et 2016, l’augmentation observée chez les enfants de moins de 15 ans se chiffre à 21% tandis que la hausse s’élève à 33% chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Pour la population d’âge intermédiaire de 15-64 ans, l’augmentation du taux de recours aux urgences n’atteint que 7%.

Entre 2008 et 2016, l’augmentation observée chez les enfants de moins de 15 ans s’exprime principalement par une hausse des recours aux urgences ambulatoires (sans hospitalisation), tandis que chez les personnes âgées de 65 ans et plus, il s’agit majoritairement d’une hausse des recours aux urgences suivis d’une hospitalisation.

Près de neuf passages aux urgences sur dix sont le fait de patients n’étant pas référés par un médecin. Le nombre de patients adressés aux urgences par un médecin diminue globalement, sur la période étudiée, de 11% à 8%, et de manière plus importante chez les 65 ans et plus (de 31% à 19%).

Le recours accru aux services d’urgences pèse plus lourd sur le système d’assurance maladie obligatoire que la médecine générale. Par ailleurs, cette amplification de l’activité des services d’urgence pose question quant à l’accessibilité et à la continuité des soins de première ligne (médecine générale, soins infirmiers à domicile, etc.), relève l’Observatoire.

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