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Le taux de survie après un diagnostic de cancer continue d’augmenter

Les chances de survie après un diagnostic de cancer ont fortement augmenté au cours des dernières décennies, annonce la Fondation contre le cancer à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer. On estime que quelque 185 000 personnes supplémentaires ont pu être sauvées dans notre pays au cours des 30 dernières années.

Si les taux de mortalité par cancer étaient restés au niveau de 1989, il y aurait eu 185.000 décès supplémentaires en Belgique au cours des trois dernières décennies..., a calculé la Fondation Registre du Cancer. Les décès évités sont donc autant de vies supplémentaires sauvées grâce aux progrès de la lutte contre le cancer. Chez les hommes, le chiffre est de 133.000 vies, tandis que chez les femmes, il est d’environ 53.000. Ventilés par type de cancer, c’est surtout chez les patients atteints de cancer de la prostate et ceux atteints de cancer du côlon que l’on note une telle amélioration. Pour les femmes, cette augmentation du taux de survie concerne principalement les patientes atteintes de cancer du sein et du côlon.

Ces progrès spectaculaires sont en partie le résultat de recherches pionnières et innovantes, cofinancées et soutenues par la Fondation contre le cancer. Au cours des 30 dernières années, près de 1000 projets de recherche ont ainsi été cofinancés.

Immunothérapie et oncologie de précision

L’oncologie de précision et la fameuse immunothérapie sont les deux plus grandes révolutions en matière du traitement du cancer. Grâce à la connaissance des mécanismes moléculaires du cancer, les médecins peuvent désormais mieux définir le traitement le plus efficace pour chaque patient. En effet, sur le plan moléculaire, certains cancers tels que le cancer du sein et du poumon peuvent être caractérisés et traités en fonction de leur sous-type. De cette manière, des médicaments plus efficaces et moins toxiques peuvent alors être utilisés.

L’immunothérapie continue également à se développer à un rythme rapide. Ici, le but est de stimuler ou de renforcer de façon spécifique le système immunitaire du patient. Cela donne d’excellents résultats dans le traitement du mélanome, de certains cancers du poumon ou de cancers du rein. C’est également une piste pleine de promesses face aux gliomes (tumeurs du cerveau), aux cancers de l’estomac et un certain nombre d’autres cancers.

Vers un meilleur dépistage

Dans l’Union européenne, environ 40% des cas de cancer sont évitables. Il est donc important de se concentrer sur des campagnes de prévention et de dépistage plus nombreuses et plus efficaces. En outre, la prévention est également une stratégie rentable pour la lutte à long terme contre le cancer. « Grâce au dépistage précoce du cancer du col de l’utérus, du sein et du côlon, de nombreuses vies peuvent déjà être sauvées et beaucoup de patients dépistés ont encore une bonne qualité de vie. Mais la participation à ces programmes de dépistage doit encore augmenter et aucun sous-groupe ne doit être laissé de côté. Par rapport aux Pays-Bas, nous sommes toujours à la traîne. Par exemple, le dépistage du cancer du sein ne touche aujourd’hui qu’une femme sur deux, contre 80% aux Pays-Bas, et seule la moitié du groupe cible participe encore au dépistage du cancer colorectal.

En outre, d’autres nouveaux programmes de dépistage du cancer sont en cours d’élaboration, comme le dépistage du cancer du poumon. Une bonne nouvelle pour la lutte contre cette maladie », déclare le professeur Guido Van Hal (Université d’Anvers). Il participe à un nouveau projet de la Fondation contre le cancer visant à étudier quelle serait la bonne organisation du dépistage du cancer du poumon.

Le dépistage du cancer du poumon aussi ?

Ce type de cancer est fréquent mais, pour l’instant, il ne fait l’objet d’aucun dépistage et est donc souvent détecté tardivement. Par conséquent, le traitement est très difficile et les taux de survie sont plus faibles. « Des études récentes montrent que si nous procédions à un dépistage du cancer du poumon, la mortalité due à ce type de cancer pourrait diminuer de manière significative, tant chez les hommes que chez les femmes. » L’obstacle ici est de déterminer le groupe cible à prendre en compte. Par exemple, il n’existe pas de listes de fumeurs et d’ex-fumeurs. Les chercheurs doivent donc chercher d’autres canaux pour recruter les bons groupes cibles pour ce type de dépistage.

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