© iStock

Le stress aigu a aussi des conséquences sur notre santé

Le stress émotionnel chronique est source de nombreux désagréments sur notre système immunitaire et augmente le risque de développer certaines maladies. De nombreuses études l’ont prouvé. Ce qui est moins connu, ce sont les conséquences sur la santé d’un stress aigu ressenti dans des situations ponctuelles, comme lors d’un saut en parachute.

Des chercheurs de l’Université de Californie, de la San Diego School of Medicine et de la Stony Brook University de New York, se sont penchés sur les effets engendrés par un saut en parachute. Ils ont prélevé des échantillons sanguins sur 39 personnes – 24 hommes et 15 femmes – s’adonnant à ce sport. Les participants avaient pris eux-mêmes contact avec une école de parachutisme pour effectuer leur premier vol en duo. Les échantillons ont été prélevés une semaine avant le saut, une heure avant, juste après, trois-quarts d’heure après ainsi que le lendemain. Les scientifiques ont mesuré d’importants indicateurs de réponse immunitaire et ont également analysé le niveau de stress chronique engendré par une telle activité : elle révèle un risque accru de développer une pathologie liée au stress telles que des maladies cardiovasculaires, une maladie inflammatoire à médiation immunitaire, des troubles du sommeil, une cicatrisation lente, une dépression et de l’obésité. « Etant donné que notre système immunitaire est essentiel pour nous défendre contre des agents pathogènes, il est important de savoir si le stress aigu a une influence similaire sur ce système », explique le Dr Brinda Rana, l’une des principales co-auteures de l’étude.

La même réaction qu’en cas d’infection

« Nous avons identifié des gènes spécifiques qui sont impliqués tant dans la réponse immunitaire innée que dans celle qui est adaptative. Ils ont été perturbés en réaction au stress aigu ressenti lors du saut en parachute. Une heure après le saut, tous les paramètres mesurés avaient retrouvé leur référence naturelle. La réponse immunitaire à un stress aigu est identique à celle provoquée par des agents pathogènes. Une période de stress aigu active notre système immunitaire, alors le stress chronique l’épuise, ce qui le rend moins efficace aux attaques de germes ».

Cette étude a également mis en évidence une réaction différente au stress chez les hommes et les femmes. Pour les chercheurs, elle pourrait permettre d’expliquer les différences entre les sexes relatives au développement de maladies cardiovasculaires dues au stress et d’autres problèmes comme le stress post-traumatique, deux fois plus fréquent chez les femmes.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue médicale Brain, Behavior and Immunity.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire