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Le sirop d’agave, le parfait édulcorant ?

Naturel, plus sucrant que le saccharose, IG bas... Le sirop d’agave est parfois présenté comme une parfaite alternative au sucre. Mais est-ce bien le cas ?

Un édulcorant... calorique

Le sirop d’agave est un jus tiré d’une plante mésoaméricaine, l’agave bleue, filtré et chauffé pour obtenir une consistance sirupeuse. Au sens propre du terme, il s’agit d’un édulcorant, car il peut être employé pour donner une saveur sucrée aux aliments. Reste que les édulcorants sont souvent considérés comme pauvres en calories, ce qui n’est pas le cas ici : à quantité égale, le sirop d’agave s’avère pratiquement aussi calorique que le sucre blanc (saccharose). Son intérêt tient surtout en son pouvoir sucrant plus élevé : 6 grammes de sirop d’agave sucrent autant que 10 grammes de sucre blanc. Sur le plan calorique, remplacer le saccharose par du sirop d’agave n’a donc de sens que si les quantités sont diminuées à hauteur de 40% pour obtenir la même saveur sucrée.

Du sucre avant tout

Attention aux arguments vantant la  » naturalité  » du sirop d’agave. S’il contient effectivement certains nutriments (fer, potassium...), ceux-ci sont présents en trop faible quantité pour être comptabilisés : 100 g de sirop d’agave ne contiennent même pas 1% des apports recommandés. En réalité, le sirop d’agave est majoritairement composé de fructose et s’avère assez similaire aux sirops de fructose très employés par l’industrie agro-alimentaire. Or, le fructose a tendance à faire grimper les taux de triglycérides, soit la  » mauvaise graisse « , dans le sang et à favoriser l’accumulation de graisse abdominale.

Un sucre IG bas, mais...

L’index glycémique du fructose, qui compose majoritairement le sirop d’agave, est inférieur à celui du saccharose. Cela signifie qu’à quantité égale, il fait bien moins augmenter la glycémie que le sucre blanc. À l’instar des autres produits au fructose, le sirop d’agave a donc été tout un temps présenté comme une alternative intéressante au sucre pour les diabétiques. Ce n’est plus le cas aujourd’hui : consommé en trop grande quantité, le fructose fait non seulement augmenter les taux de mauvaises graisses, mais peut aussi provoquer  » la maladie des sodas « , soit une stéatose hépatique non alcoolique. Mieux vaut donc l’utiliser avec une certaine parcimonie...

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