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Le Kinocardiographe, un nouvel outil de surveillance cardiaque développé à l’ULB

Surveiller l’énergie produite par les battements du coeur et par l’éjection du sang dans les artères: voilà le type d’infimes signaux mécaniques que le Dr Pierre-François Migeotte (ULB) tente d’exploiter.

Les résultats des travaux du chercheur attaché au service de cardiologie de l’Hôpital Érasme (Université libre de Bruxelles) viennent de déboucher sur la création d’une spin-off: HeartKinetics. Son produit phare, le Kinocardiographe, permet de mesurer l’énergie produite par le coeur et les mouvements du sang. De quoi renseigner les médecins sur l’état de santé du coeur de leurs patients.

« Le Kinocardiographe se compose de deux boîtiers placés dans le bas du dos et sur le thorax des patients », explique-t-on à l’ULB. « Cet appareil permet de coupler les mesures liées aux efforts du coeur avec celles des mouvements du sang qui en découlent. Dans les cas où les efforts seraient anormaux, ces observations pourraient permettre de prévenir les récidives d’accidents cardiovasculaires chez des patients fragilisés ».

Le dispositif mis au point à Bruxelles, en collaboration avec l’hôpital Brugmann et l’université d’Eindhoven, avec le soutien d’Innoviris, a été testé chez l’animal principalement dans le cadre d’infarctus du myocarde.

La validation de cette innovation pour un usage chez l’être humain passe désormais par une large étude menée en Asie. « Nous venons de développer de nouvelles collaborations avec Singapour, où la prévalence des problèmes d’insuffisance cardiaque est trois fois supérieure à celle que nous connaissons en Europe et aux États-Unis », précise le Dr Pierre-François Migeotte. « Chez nous 1,8% de la population souffre de ce type de problème. À Singapour ce sont 4,6% de la population qui sont concernés ».

« Singapour est également un territoire particulièrement intéressant pour nos recherches parce que la santé digitale y est une réalité depuis de nombreuses années. Et pas seulement en ce qui concerne les développements technologiques. L’ e-santé est déjà bien ancrée au sein de la population. Notre collaboration avec Singapour va nous permettre de valider notre système sur plus d’un millier de patients », conclut-il.

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