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La forme la plus fréquente de fuites urinaires indésirables : l’incontinence d’effort

S’il vous arrive régulièrement de libérer quelques goutter d’urine lors d’un fou-rire, d’une quinte de toux ou d’un effort (comme par exemple lorsque vous soulevez l’un de vos petits-enfants dans vos bras), il est très probable que vous soyez victime d’une incontinence d’effort.

Chez la femme, la forme d’incontinence la plus fréquente est sans aucun doute l’incontinence d’effort, également appelée incontinence de stress. Contrairement à ce que cette seconde dénomination pourrait laisser supposer, ce problème n’a rien à voir avec le stress au sens premier du terme, mais avec la pression exercée sur le plancher pelvien.
La vessie se remplit normalement et est parfaitement stable, sans augmentation du nombre de mictions, mais lorsqu’elle est soumise à une pression accrue, il arrive qu’elle laisse involontairement échapper quelques gouttes d’urine.

Causes

L’incontinence d’effort est souvent provoquée par un affaiblissement des muscles du plancher pelvien, qui contribuent à l’action du sphincter entourant le bas de l’urètre. Ce problème peut être la conséquence d’une ou plusieurs grossesse(s) et accouchement(s), mais il ne se manifeste souvent que de nombreuses années plus tard. Dès que la tension augmente à l’intérieur de la cavité abdominale (sous l’effet d’une quinte de toux, d’un éternuement, d’un effort...), le plancher pelvien est mis sous pression.
Un problème de surpoidsou de constipation peut également jouer un rôle dans cette pression accrue sur le plancher pelvien.
Par ailleurs, chez la femme, les changements hormonauxqui font suite à la ménopause contribuent à affaiblir les tissus de soutien.

Traitement

Le traitement repose d’abord et avant tout sur des conseils quant au mode de vie(voir Nos conseils pour éviter les fuites urinaires).
On proposera ensuite un entraînement du plancher pelvien sous l’accompagnement d’un kinésithérapeute spécialisé, qui apprendra au patient à contracter correctement le plancher pelvien et lui donnera une foule de conseils pour le renforcer et apprendre à l’utiliser de façon optimale. S’entraîner chaque jour pendant 3 à 5 minutes dans le décours des activités quotidiennes permet déjà d’obtenir une amélioration en l’espace d’un mois ; jusqu’à 70% des patients qui souffrent d’une incontinence d’effort retireront un bénéfice de ces exercices.
Parmi les autres options thérapeutiques non chirurgicales, on retiendra :

  • L’introduction d’un tampon dans le vagin lors des activités susceptibles de s’accompagner de fuites urinaires (p.ex. sport) : ce dispositif permettra d’apporter un soutien supplémentaire à l’urètre et au col vésical.
  • Il existe aussi d’autres dispositifs spécifiques (continence guards) qui fonctionnent sur le même principe qu’un tampon et que la femme peut introduire elle-même dans le vagin.
  • Il est également possible de demander au médecin d’introduire dans le vagin un pessaire qui corrigera un éventuel affaissement. Ce dispositif doit être retiré et lavé à intervalles réguliers.
  • Les obturateurs urétraux sont utilisés en cas d’incontinence légère à modérée et permettent littéralement de boucher l’urètre.

Ce n’est qu’en dernier recours qu’une opération sera envisagée. Il suffira parfois d’apporter un soutien supplémentaire à l’urètre au moyen d’une sorte de bandelette ; cette intervention est relativement légère.
Dans d’autres cas, il sera néanmoins nécessaire de corriger un affaissement de la vessie ou, de façon exceptionnelle, de procéder à une opération plus complexe comme le placement d’un sphincter vésical artificiel.
Dans l’attente d’une solution efficace ou lorsque le problème n’a pu être résolu qu’en partie, il conviendra d’utiliser une protection absorbante appropriée. Là aussi, de nombreux progrès ont été enregistrés ces dernières années : quels que soient le sexe du patient et la gravité des fuites urinaires, il existe aujourd’hui une solution adaptée !

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