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La consultation médicale en vidéo progresse en Belgique

Les 500.000 Belges qui disposent d’une assurance hospitalisation chez AXA pourront à l’automne consulter un médecin par vidéo, a annoncé le groupe. La télé-consultation s’adresse aux patients qui ont besoin de conseils rapides lorsque leur médecin de famille est difficilement joignable ou indisponible.

Toute personne assurée chez AXA, généralement via une entreprise, et souhaitant une consultation numérique, peut la programmer et en obtenir une dans les 30 minutes. Il faut disposer d’une connexion internet et d’un support permettant d’établir des communications vidéo (smartphone, tablette, ordinateur...). La consultation peut aussi être sollicitée depuis l’étranger.

Le patient est d’abord reçu par téléphone par une infirmière qui lui pose quelques questions. Il reçoit ensuite un code unique donnant accès à une salle d’attente virtuelle. Le médecin établit un diagnostic et un rapport est ajouté au dossier médical du patient.

« Le but n’est pas de se substituer au médecin de famille ou à une éventuelle urgence médicale », explique un porte-parole d’AXA. « Si une consultation physique est nécessaire, le médecin renverra le patient chez un de ses confrères », précise-t-il, ce qui devrait se produire pour un appel sur quatre, selon l’expérience acquise en France.

La technique est disponible dans l’Hexagone depuis 2015 où quelque 20.000 consultations vidéo sont réalisées chaque année.

« Il faut vivre avec son temps et les médecins ont aussi une responsabilité sociétale dans la réduction des déplacements si cela est possible », commente Philippe Devos, président de l’Absym (Association belge des syndicats médicaux). « Si la télé-consultation se fait dans un cadre précis et que le patient est renvoyé si besoin chez un autre médecin pour un examen clinique complet, nous y sommes favorables », ajoute-t-il.

« Là où nous avons plus de réticence, c’est dans la mise en place d’un service parallèle et gratuit, sans ticket modérateur, qui va créer une concurrence déloyale pour les médecins et un déséquilibre entre des patients qui peuvent profiter d’un tel service et d’autres pas. »

Outre AXA, la société Vivi Doctor (pour « virtual visit to real doctors ») propose depuis plus d’un an, selon M. Devos, de la télé-consultation. Il s’agit ici d’un service payant et ouvert à tous auquel collaborent notamment les Cliniques universitaires Saint-Luc.

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