La coloscopie et la gastroscopie

La coloscopie et la gastroscopie sont deux examens qui permettent d’explorer certaines paries du canal digestif pour déceler d’éventuelles anomalies.

C’est quoi ?

Coloscopie et gastroscopie sont deux formes d’endoscopie, un examen qui vise à explorer l’intérieur du canal digestif au moyen d’un tube flexible équipé d’une caméra et d’une lampe, nommé endoscope. Introduit par la bouche, celui-ci peut être utilisé pour inspecter l’oesophage, l’estomac (gastroscopie) et une partie de l’intestin grêle (gastroduodénoscopie). Au départ de l’anus, il permet d’explorer le gros intestin et le rectum (coloscopie). Son diamètre varie d’environ 6 à 12 mm, sa longueur, de 30 à 150 cm.

A quoi ça sert ?

Grâce à l’endoscopie, le médecin peut rechercher la présence d’irritations, ulcères, inflammations et excroissances anormales (polypes, tumeurs).

La coloscopie lui permet d’examiner le côlon (gros intestin), la gastroscopie, l’oesophage et l’estomac. Une coloscopie sera réalisée, notamment, en cas de maux de ventre persistants, de modification de la consistance des selles ou encore de présence de sang dans celles-ci. La gastroscopie peut, elle, se justifier par des symptômes tels que nausées, vomissements, reflux, hémorragie, indigestion, douleur au ventre ou à la poitrine... En cours d’examen, il est possible de prélever de petits échantillons de tissu pour les examiner au microscope (biopsie) et d’éliminer des polypes ou des corps étrangers coincés dans l’estomac.

Quelle préparation ?

Pour la gastroscopie, le patient doit être à jeun et les éventuelles prothèses dentaires devront être retirées pendant le temps de la procédure.

La coloscopie demande, elle, que le gros intestin soit vide et propre, faute de quoi de petites lésions risquent de passer inaperçues. Pendant les trois jours qui précèdent l’examen, le patient devra s’abstenir de consommer des aliments comportant des pépins. La veille de l’examen, seuls les aliments liquides sont autorisés. Le patient devra aussi absorber un litre de Moviprep ou Klean-Prep qui provoquera une diarrhée pour qu’il n’excrète finalement plus que de l’eau pratiquement claire.

Avant le début de la procédure, un sédatif sera administré par perfusion dans le bras afin de réduire le niveau de conscience du patient et rendre l’intervention moins désagréable.

Des contre-indications ?

Il n’existe aucune contre-indication absolue, mais le médecin devra être informé de problèmes de santé tels que troubles cardiaques, pulmonaires ou rénaux, de la présence d’une prothèse valvulaire, d’une grossesse ou de la prise d’anticoagulants.

Comment ça se passe ?

Au cours de la procédure, le patient est couché confortablement sur une table d’examen ; grâce au sédatif, l’expérience ne lui laissera généralement guère voire pas de souvenirs.

Lors de la gastroscopie, la gorge et l’arrière de la bouche sont anesthésiés au moyen d’un spray avant l’introduction du tuyau. Un embout est ensuite placé dans la bouche du patient, couché sur le côté gauche, et le médecin introduit le gastroscope dans l’estomac en passant par la gorge. A partir de ce moment, le patient ne peut plus avaler sa salive et il doit juste continuer à respirer calmement pendant les 5 à 15 minutes que demande l’examen. Celui-ci est en principe indolore.

Lors d’une coloscopie, l’endoscope est inséré dans le gros intestin via l’anus puis glissé jusqu’au début de l’intestin grêle en vue d’explorer toute cette portion du tractus digestif. Au
cours de l’examen, qui dure en moyenne de 20 à 30 minutes, de l’air sera insufflé dans l’intestin et le liquide en sera extrait afin de pouvoir bien inspecter les plis. Il arrive que le médecin décide, au cours de l’exploration, de réaliser des prélèvements à certains endroits, soit en vue de procéder à des analyses complémentaires, soit dans le but d’extraire des polypes. Cet acte est
complètement indolore.

Et après ?

Le patient reste à l’hôpital jusqu’à ce que l’effet du sédatif se soit complètement estompé. Il ne peut pas conduire après l’examen. L’air insufflé dans les intestins peut provoquer
des crampes chez certaines personnes et, en cas d’extraction de polypes, on observe parfois un saignement.

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