© iStock

La Belgique marquée par les disparités socio-économiques en matière de santé

En Belgique, l’écart entre les besoins en soins médicaux non satisfaits des plus pauvres et des plus riches est le plus important de tous les pays occidentaux de l’UE, affirment la Commission européenne et l’OCDE dans un rapport.

Bien que 99% de la population belge soit couverte par l’assurance maladie, certaines personnes sont confrontées à des obstacles plus importants dans l’accès aux soins médicaux, pour des raisons financières et autres.

Ainsi, en 2017, environ 7% des personnes du quintile de revenus inférieur déclaraient des besoins en soins médicaux non satisfaits en raison des coûts, de la distance ou des délais d’attente, tandis que pour les personnes du quintile de revenus supérieur, la proportion était presque nulle (0,1%).

Cet écart de 6,9 points est le plus important de tous les pays occidentaux de l’UE, selon l’exécutif européen et l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE).

D’une manière générale toutefois, l’état de santé de la population belge est bon, et l’espérance de vie (81,6 ans) est plus longue que jamais, malgré des disparités socio-économiques importantes: les Belges les moins instruits ont cinq ans d’espérance de vie de moins que les plus instruits.

Le système de santé belge fonctionne bien s’agissant de la fourniture de soins aigus dans les hôpitaux, mais de nombreux aspects des politiques de santé publique et de prévention pourraient être renforcés pour améliorer la santé et réduire les inégalités, affirme ce rapport.

Face au vieillissement de la population, les principaux défis sont le renforcement des soins primaires et la promotion d’une plus grande coordination des soins pour les personnes atteintes de maladies chroniques, toujours plus nombreuses.

Certains facteurs de risques comportementaux, tels que le tabagisme, ont été traités efficacement, affirme le rapport, mais la consommation excessive d’alcool reste un problème de santé publique majeur. Des taux croissants de surcharge pondérale et d’obésité chez les adolescents et les adultes suscitent une inquiétude croissante.

La Commission et l’OCDE en appellent aussi à une plus forte coordination entre les entités fédérales et les entités fédérées pour améliorer la prévention. Les médecins et autres prestataires de soins primaires pourraient jouer un rôle plus important dans la promotion de modes de vie sains auprès de l’ensemble de la population, ajoutent les deux institutions.

Contenu partenaire