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L’origine sociale creuse les inégalités de santé

Les citoyens belges les plus pauvres présentaient en 2016 un risque de mortalité de 22% supérieur à celui de la population générale, ressort-il des chiffres de l’Agence intermutualiste, regroupant sept mutualités nationales. Par rapport aux tranches de population les plus aisées, le risque de mortalité est de 56% supérieur, relève Le Soir mardi.

« En d’autres termes: les Belges vivant dans les quartiers les plus pauvres ont un risque accru de 56% de décéder dans l’année par rapport à ceux qui vivent dans les quartiers les plus riches », commentent les experts de l’Agence.

Le travail de l’Agence intermutualiste, qui analyse des millions de données anonymisées, met aussi au jour des différences majeures entre régions alors que cette différence de risque est de 58% en Flandre, de 66% en Wallonie, mais retombe à 36% à Bruxelles.

En matière d’incapacité de travail de 30 jours minimum, les travailleurs appartenant à la classe la plus faible présentent un sur-risque de 57% d’être indemnisés par rapport aux travailleurs qui appartiennent à la classe la plus élevée. En Flandre, la différence s’élève à 48% mais elle grimpe à 84% en Wallonie et à 91% à Bruxelles.

L’Agence intermutualiste cherche à expliquer les inégalités: « Pour les populations moins favorisées, un état de santé qui se dégrade signifie que les chances de survie sont moindres, que la probabilité de tomber en incapacité de travail augmente (et donc que les revenus disponibles diminuent encore alors que les dépenses de santé augmentent) et qu’on est davantage confronté à des maladies graves ou invalidantes. Tout cela reflète des conditions de vie, sociales et économiques, plus dures avec moins d’opportunités de pouvoir se soigner correctement ».

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