© DIRK BILLEN

L’interstitium, un réseau sous la peau

Une technique microscopique novatrice a permis de détecter dans le tissu conjonctif sous-cutané tout un réseau de petits canaux remplis de liquide, l’interstitium.

L’interstitium, c’est quoi ?

Les scientifiques savaient depuis longtemps qu’il y avait une sorte de réseau de tissu conjonctif s’étirant autour des organes et sous la peau. Ce réseau est composé d’élastine, une fibre souple, et de collagène, une fibre un peu plus ferme. La nouveauté, c’est que les interstices situés entre ces fibres se sont révélés non pas fermés mais remplis de liquide et liés les uns aux autres. Cet ensemble de  » canaux  » est appelé interstitium. Le liquide qu’ils contiennent provient des cellules et des petits vaisseaux sanguins.

A quoi sert-il ?

S’agit-il réellement d’un organe ? Nombre de scientifiques sont tentés de répondre par la négative, car cette nouvelle structure anatomique ne répond pas totalement à la définition classique d’un organe.

Quand à la fonction de ces canaux d’irrigation, les spécialistes se veulent prudents et en parlent encore au conditionnel. Mais il est fort possible que cette  » autoroute  » liquide joue en quelque sorte le rôle d’un airbag interne, qui absorbe les chocs et protège les organes fragiles que sont les poumons, le foie et les intestins.

Un gros point d’interrogation subsiste également quant à une hypothèse : la fonction de transport par voie liquide de ce vaste réseau. Serait-ce par là que les cellules cancéreuses voyagent dans tout l’organisme ? Le mécanisme qui’ propage les métastases des tumeurs d’un organe à un autre demeure extrêmement complexe. Des études approfondies seront nécessaires avant de pouvoir déterminer le rôle de ces canaux dans la propagation des métastases et l’immunothérapie. Le fonctionnement de ce réseau de canaux devrait nous per mettre également d’en savoir plus sur le mécanisme d’apparition des rides.

Tous nos remerciements au Pr Pauwels, pathologiste à l’UZ Antwerpen

Contenu partenaire