Quand les protons envoyés par l'appareil d'irradiation pénètrent dans le corps, ils ne libèrent qu'une dose limitée de rayonnements sur leur trajectoire vers la tumeur. © P.G.

L’intelligence de la protonthérapie

Une thérapie innovante, disponible dans deux ans en Belgique, permettra de mieux cibler l’irradiation des tumeurs sans abîmer les tissus sains.

La destruction des cellules cancéreuses par la radiothérapie conventionnelle à base de photons (rayonnements électromagnétiques) a pour inconvénient d’endommager aussi les tissus sains situés devant, autour et même derrière la tumeur, d’où des dommages collatéraux indésirables. L’utilisation de particules énergétiques ionisantes (dans ce cas des protons) permet de concentrer une très forte dose de rayons quasi exclusivement à l’endroit de la tumeur. Cette technique permet de traiter avec précision des tumeurs ou des excroissances complexes à des endroits difficilement accessibles ou proches d’organes sensibles comme le cerveau.

Comment cela marche ? Un accélérateur de particules met en mouvement les particules ionisantes ou protons qui sont ensuite envoyés à l’appareil d’irradiation par des électro-aimants. Les protons sont plus ou moins chargés d’énergie en fonction de l’emplacement de la tumeur à atteindre.

L'intelligence de la protonthérapie
L'intelligence de la protonthérapie
L'intelligence de la protonthérapie

Quand les protons envoyés par l’appareil d’irradiation pénètrent dans le corps, ils ne libèrent qu’une dose limitée de rayonnements sur leur trajectoire vers la tumeur.

Ils délivrent l’essentiel de la dose dans les derniers millimètres de la trajectoire, quand le faisceau s’interrompt, à l’endroit des cellules cancéreuses.

Le faisceau se dépose sur la tumeur en couches superposées, comme une sorte de crayon laser qui la colorie. Le médecin peut moduler l’intensité de l’irradiation en fonction de la forme de la tumeur.

Source : UZ Leuven, UZ Gent, Cliniques universitaires Saint-Luc UCL

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