L’arthroscopie

L’arthroscopie est un examen qui permet de voir l’intérieur d’une articulation. Réalisé en anesthésie locorégionale ou locale, il permet d’identifier d’éventuels dégâts au cartilage, ligaments, ménisque, etc

C’est quoi ?

L’arthroscopie consiste à regarder à l’intérieur d’une articulation au moyen d’un dispositif optique pourvu d’une caméra reliée à un écran.

A quoi ça sert ?

L’arthroscopie permet d’examiner l’articulation afin d’y identifier d’éventuels dégâts : cartilage ou ligament endommagé, déchirure du ménisque, fragments d’os ou de cartilage, usure, inflammation... Parfois, elle est également utilisée pour réaliser un traitement. L’examen peut être effectué sous anesthésie locorégionale (p. ex., péridurale) ou générale, voire en combinant les deux.

Quelle préparation ?

En cas d’anesthésie générale, un certain nombre d’examens – prise de sang, ECG... – devront être réalisés au préalable et le patient devra être à jeun.

Des contre-indications ?

L’arthroscopie n’est généralement pas réalisée sur les articulations ankylosées présentant une inflammation. Mieux vaut également l’éviter lorsque la capsule articulaire est endommagée, en raison du risque d’écoulement vers les tissus mous environnants au cours de la procédure. Dans ce cas de figure, il faudra attendre le rétablissement de la capsule avant de procéder à l’examen.

Comment ça se passe ?

L’arthroscope est introduit dans l’articulation par une petite incision (0,5 à 1 cm) et connecté à une caméra. Une fibre optique qui traverse le tuyau de l’arthroscope permet d’éclairer l’intérieur de l’articulation. Une ouverture distincte permet le rinçage continu de l’articulation au moyen d’une solution saline. Au cours de la procédure, le médecin peut également y introduire une pince ou des ciseaux – à travers l’arthroscope ou via une petite incision supplémentaire – afin de réaliser une biopsie ou une intervention. Au terme de la procédure, les incisions sont refermées au moyen de bandelettes (strips) qui pourront être détachées après une dizaine de jours, ou éventuellement par des points de suture qui seront retirés après 10 à 14 jours.

Et après ?

Après une arthroscopie simple, le patient peut rentrer chez lui le jour même, mais un traitement antalgique (paracétamol) sera quelquefois nécessaire. Dans certains cas, notamment lorsque la douleur est trop importante, il passera la nuit à l’hôpital. Le médecin lui précisera également quels exercices (et traitements éventuels) effectuer et lesquels éviter. Il faudra quelquefois s’abstenir de charger l’articulation pendant quelques jours. En fonction des éventuels traitements effectués pendant l’arthroscopie, une gêne pourra persister pendant un certain temps, imposant éventuellement le recours à la physiothérapie. Des mesures contre les thromboses seront mises en place en fonction du profil de risque du patient (tabagisme, contraception orale, antécédents...). Si l’articulation gonfle, il faudra éviter de trop la charger pendant quelque temps. Des compresses glacées (à ne pas appliquer directement sur la peau pour éviter le risque de brûlures) pourront également s’avérer utiles.

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