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Insuffisance cardiaque : les symptômes à reconnaître

L’insuffisance cardiaque est une incapacité du coeur à pomper suffisamment de sang pour répondre aux besoins de l’organisme. Cette maladie fréquente et très handicapante reste méconnue.

L’insuffisance cardiaque est très répandue en Belgique et l’on peut même parler d’épidémie. Si l’on se penche sur les chiffres épidémiologiques, l’insuffisance cardiaque touche 200.000 Belges et environ quarante nouveaux cas sont détectés chaque jour (15.000 par an). L’insuffisance cardiaque touche principalement les personnes à partir de 65 ans. On estime que 4% de la population adulte en souffre, dont 20% chez les plus de 65 ans. Enfin, l’insuffisance cardiaque est liée à une altération de la qualité de vie et à un taux d’hospitalisation élevé (première cause d’hospitalisation chez les plus de 65 ans).

Comment la reconnaître?

Par la conjonction de plusieurs symptômes qui, pris séparément, ne semblent pas inquiétants alors qu’ils sont des signes d’alerte, surtout s’ils sont survenus récemment:

1. Un essoufflement à l’effort et/ou survenant en position allongée

2. Une prise de poids importante en quelques jours,

3. Des oedèmes des jambes et des pieds gonflés

4. Une fatigue importante limitant l’activité quotidienne.

Dans une étude réalisée par le Groupe Insuffisance cardiaque et cardiomyopathies (GICC), les deux tiers des personnes évoquant ces quatre signes d’insuffisance cardiaque n’ont pas consulté de cardiologue dans l’année précédente, preuve que ces symptômes sont méconnus. La majorité des insuffisants cardiaques sont pourtant des patients à haut risque cardiovasculaire: ils ont déjà fait un infarctus, sont hypertendus ou diabétiques. Quelques-uns présentent une cardiopathie génétique d’origine familiale ou virale ou encore due à une intoxication (alcool ou médicaments).

Pourquoi consulter?

Parce qu’il est possible de ralentir la progression de la maladie et d’améliorer la qualité de vie par des traitements médicamenteux mais pas seulement. L’application de conseils diététiques (moins de sel...) et une activité physique adaptée (il faudra ré-entraîner le coeur à l’effort) peuvent faire une grande différence. Parfois, un pacemaker ou un défibrillateur implanté pourront prévenir l’accident cardiaque. Dans tous les cas, il faudra devenir non-fumeur et limiter sa consommation d’alcool. Ces mesures, si la maladie est repérée suffisamment tôt, peuvent éviter de nombreuses hospitalisations et décès, assurent les cardiologues.

Auteur : Agnès Duperrin (NT-F.COM)

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