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Il y a une vie après l’AVC

Victime d’un double AVC à 45 ans, Sas Freeman a longuement décrit comment elle a survécu et retrouvé une vie épanouie après cette épreuve. Ses conseils et son témoignage sont désormais gratuitement disponibles en ligne, sous forme de livre audio.

Comme tant d’autres qui ont souffert d’un AVC (accident vasculaire cérébral), Sas Freeman a d’abord pensé avoir touché le fond lorsqu’elle a subi deux attaques consécutives.  » Du jour au lendemain, j’ai perdu mon indépendance, mon identité, témoigne cette artiste et conférencière britannique. L’AVC m’a laissé le sentiment que je n’avais personne vers qui me tourner, personne pour demander comment m’en sortir. C’était vraiment une expérience intimidante et effrayante.  » Après une lente rééducation, Sas a réussi à  » ne pas simplement survivre  » mais à  » vivre une vie épanouie « .

De son expérience, elle a tiré un livre,  » Two strokes not out  » ( » Deux AVC et toujours là « ), à destination des personnes qui, comme elle, se sont retrouvées avec une vie soudainement bouleversée.  » Partout dans le monde, les victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) quittent souvent les hôpitaux avec l’impression de n’avoir pas assez de soutien. Ils ont peur et se sentent seuls alors qu’ils ont face à eux un long chemin vers la guérison. Ils ne savent pas où s’adresser pour obtenir de l’aide et des conseils. Faire un AVC change la vie, pas seulement pour le patient, mais aussi pour sa famille et ses amis. Pourtant, pour les innombrables personnes qui font face à ce défi en ce moment, une aide est à portée de main. « 

Une version audio de son ouvrage est désormais disponible gratuitement sur le site www.espoirapresunavc.be. Un format très accessible, notamment pour les personnes victimes d’une attaque et incapables de tourner les pages d’un livre ou de lire un texte. Dans cet ouvrage, l’auteure relate son vécu et distille conseils sincères et pratiques, à destination des malades mais aussi de leur famille et de leurs proches soignants. Sans être exhaustif, en voici quelques-uns :

  • Pour la famille: Apportez des photos d’endroits heureux à l’hôpital pour les mettre au chevet du patient. Demandez au personnel de prendre les enfants séparément pour leur expliquer ce qui se passe et les encourager à poser des questions. Il faut s’assurer de répondre à toutes les questions avant que le survivant ne rentre à la maison.
  • Pour le soignant: Votre bien-être est important, pour vous comme pour la personne que vous aimez, alors prenez soin de vous. Essayez d’organiser la journée afin que vous ayez au moins un peu de temps pour vous. Demandez de l’aide à un membre de la famille ou à des amis pour des tâches spécifiques.
  • Pour le patient: Faites des vidéos de votre rétablissement afin que vous puissiez être témoin de vos propres progrès. Célébrez toutes les réalisations – peu importe la taille, tout ce que vous accomplissez est un témoignage de votre dur labeur.

Selon le dernier rapport européen  » The burden of stroke in Europe  » ( » Le fardeau de l’AVC en Europe « ), la Belgique compte plus de 65.000 cas d’accidents vasculaires cérébraux et l’augmentation de ceux-ci est estimée à plus de 34% entre 2015-2035. En cause, le vieillissement de la population (même si l’AVC peut frapper très jeune) et l’incidence des facteurs de risques (hypertension, tabagisme, alimentation non équilibrée, sédentarité...). L’AVC est une défaillance de la circulation du sang qui affecte une région plus ou moins importante du cerveau, avec des séquelles très variables.

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