Hypertension : l’importance du diagnostic précoce et du suivi de traitement

L’hypertension artérielle est une maladie qui doit être traitée à vie. Mais comment réagissent les patients face à cette recommandation ? Restent-ils fidèles aux médicaments qui leur ont été prescrits ou finissent-ils par les rejeter?

Les Mutualités Libres ont analysé le comportement thérapeutique de plus de 18.000 personnes souffrant d’hypertension. Les résultats sont sans équivoque : un hypertendu sur dix arrête définitivement de se soigner après un an de traitement seulement. L’hypertension (tension artérielle élevée) est le principal facteur de risque des maladies et accidents cardiovasculaires. Selon une étude réalisée en 2014 par les Mutualités Libres, deux millions de Belges seraient concernés, sans que tous soient traités ou suivent correctement leur traitement.

En complément de cette étude précédente, les Mutualités Libres ont aujourd’hui observé le comportement thérapeutique de 18.700 patients hypertendus nouvellement diagnostiqués et ce pendant 5 années consécutives.

Principaux enseignements

Selon cette analyse, seuls 22% de ces patients ont pris correctement leur traitement et de manière continue pendant les cinq années de suivi. « En règle générale, s’ils suivent bien leur traitement pendant la première année, ils ont de fortes chances d’avoir le même comportement les années suivantes « , soulignent les Mutualités Libres. Par ailleurs, environ un hypertendu sur 10 (11%) arrête définitivement de se soigner après un an seulement de traitement. Chez les plus jeunes (25-49 ans), 15% arrêtent même après 6 mois. Les hommes sont aussi plus nombreux à suivre leur traitement (68%) que les femmes (58%), sans qu’une explication puisse être avancée. Le traitement débute en moyenne à l’âge de 59 ans. On note également que les patients respectent mieux leur traitement (compliance) lorsque le nombre de médicaments antihypertenseurs différents prescrits est moindre. Il faut savoir que 38% des malades reçoivent au minimum deux classes de médicaments. Chez les personnes consommant des bêta-bloquants, la compliance est particulièrement mauvaise alors que ce sont précisément les médicaments les plus souvent prescrits (30%).

Agir efficacement dès le diagnostic

Afin d’éviter toute complication, il est capital de détecter précocement la maladie et d’agir efficacement dès le départ, sachant que le respect initial du traitement par les patients influence positivement la compliance observée au cours des années suivantes, assurent les Mutualités Libres qui entendent sensibiliser la population à la maladie, à ses conséquences et à l’importance d’un suivi continu du traitement médicamenteux. Elles visent particulièrement les personnes âgées de moins de 50 ans, qui sont plus nombreuses à arrêter prématurément leur traitement et chez qui la maladie est asymptomatique.

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