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Des électrodes pour freiner la maladie de Parkinson

Un espoir se profile du côté de la maladie de Parkinson : en se servant d’électrodes et d’un neurostimulateur on arrive à bloquer les zones hyperactives du cerveau.

La maladie de Parkinson se caractérise par une hyperactivité au niveau du noyau subthalamique, situé dans les zones profondes du cerveau, avec à la clef des symptômes, comme des tremblements, de la lenteur ou encore des raideurs musculaires. La stimulation cérébrale profonde s’adresse à certains patients chez qui les médicaments finissent par donner des résultats insuffisants ou inégaux.

Comment ça marche

1. Après avoir pratiqué une incision à droite et à gauche dans le crâne, le neurochirurgien insère des électrodes jusque dans le noyau subthalamique. Quatre minuscules points de contact métalliques sont fixés à une extrémité. Ce sont eux qui envoient des impulsions électriques à haute fréquence permettant de bloquer l’hyperactivité. Grâce à cela, le patient contrôle mieux ses mouvements. Le patient reste éveillé pendant toute la durée de l’intervention et le chirurgien communique avec lui, afin de vérifier quelles sont ses réactions et de pouvoir déterminer le meilleur endroit d’implantation.

2. L’autre extrémité des électrodes est insérée sous la peau, derrière l’oreille, et reliée à un neurostimulateur. Celui-ci ressemble un peu à un pacemaker qui contrôle la stimulation cérébrale. Lui-même est placé sous la clavicule ou à hauteur de l’abdomen.

3. Les premiers jours après l’opération, l’effet choc s’accompagne souvent d’une nette amélioration des symptômes. Par la suite, le médecin affine le réglage du neurostimulateur.

4. L’évolution de la maladie se voit ralentie de quelques années et le patient retrouve sa mobilité. Autrement dit, cette intervention permet de gagner quelques années de vie en bonne santé.

Tous nos remerciements au Dr Patrick Santens, professeur de neurologie (UZ Gent)

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