Depuis quand boit-on du thé ?

Le thé est l’une des boissons (non alcoolisées) les plus consommées au monde. On l’apprécie pour ses nombreuses vertus, qu’il soit froid, chaud, sucré ou nature. Mais à quand remonte cette habitude ? Un texte datant de 59 avant J-C faisait référence à la boisson. Mais une nouvelle découverte vient de changer la donne.

Plus de deux-tiers de la population mondiale apprécient cette boisson aromatique préparée à base de feuilles séchées de théier. Un manuscrit chinois, datant de 59 avant J-C, fait référence à une boisson dont les feuilles étaient exportées de la Chine vers le Tibet. Il s’agit probablement de thé, mais la science n’a pu en apporter de preuve physique. C’était sans compter sur les avancées de cette même science ! Des chercheurs chinois viennent en effet de découvrir les restes d’un thé de plus de 2.100 ans. Ils ont été retrouvés dans la tombe d’un empereur chinois aux côtés d’une multitude d’autres objets.

Un thé pour l’au-delà

L’empereur Jing Di, quatrième empereur des Han décédé vers 141 avant J-C, était certainement féru des arômes particuliers du thé puisqu’il a demandé à ce que des feuilles de théier soit ensevelies dans son tombeau  » pour pouvoir apprécier une tasse dans l’au-delà  » ! En mettant au jour la tombe du souverain, des chercheurs de l’Académie chinoise des Sciences ont mis la main sur ces restes. Ils ont analysé de minuscules cristaux pris au piège sur leur surface. Grâce à une technique appelée spectrométrie de masse, ils ont pu déduire qu’il s’agissait bien du plus vieux thé du monde ... jusqu’à ce jour.  » L’identification du thé dans la tombe de cet Empereur nous donne un aperçu précieux de très anciennes traditions qui éclairent sur les origines de l’une des boissons préférées au monde », souligne le Pr Dorian Fuller, directeur du Centre international pour l’héritage et l’archéologie chinoise de Londres.

Des objets précieux

La sépulture de Jing Di a été mise au jour dans les années 90 et se visite. Elle est située près du mausolée Yangling dans la ville de Xi’an (centre-est de la Chine). Les scientifiques ont également découvert des traces de riz, ainsi que des poteries représentant une armée d’animaux et des chariots avec chevaux en taille réelle, des pièces de soie, des récipients en céramique et en bronze, un masque en or.

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