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Défatiguer le regard grâce à la blépharoplastie

De plus en plus de femmes, et d’hommes!, se font corriger les paupières. Avec pour effet un regard plus vif, plus reposé et une image avec laquelle ils sont en accord.

Lorsqu’on parle avec quelqu’un, la première chose qu’on regarde et à laquelle on prête inconsciemment attention, ce sont les yeux et la bouche, assure le Dr Bob Casaer, chirurgien plastique et esthétique (clinique de la peau, Oostduinkerke – AZ St-Jan Brugge). Les personnes qui ont les paupières tombantes se plaignent souvent d’avoir l’air fatiguées en permanence. Ce décalage entre l’apparence et ce que l’on ressent peut être difficile à vivre. Une blépharoplastie peut alors avoir des effets positifs en cascade. »

LE LIFTING DES PAUPIÈRES SUPÉRIEURES

La correction des paupières supérieures est une opération très gratifiante. « C’est une intervention assez accessible, qui se fait sous anesthésie locale, ne laisse en général pas de cicatrices, mais dont les effets peuvent être spectaculaires. Après une semaine, les bleus sont estompés et on est quasi rétabli. En général, on opte pour cette opération lorsqu’on sent ses paupières supérieures toucher les cils. Le repli de la paupière n’est plus bien dessiné, ce qui donne l’air fatigué. Dans certains cas, la paupière tombe tant qu’elle masque une partie du champ de vision. Ce n’est qu’à cette condition qu’on peut espérer obtenir un remboursement de la mutuelle. L’opération coûte en général entre 800 et 1.600 €. »

L’intervention. Avant l’opération, le chirurgien détermine la quantité de peau à enlever. « On administre un anesthésiant en faisant quelques petites piqûres sous les paupières. Ensuite, on retire l’excès de peau, ainsi qu’une partie du tissu musculaire, pour accéder au tissu graisseux qui dépasse de l’intérieur de la paupière. On retire cette couche de graisse de manière à obtenir un résultat uniforme. Après l’opération, on applique un pansement et on demande au patient de poser une poche de glace en forme de masque sur ses yeux pour éviter le gonflement. Une semaine plus tard, on retire les fils et on est présentable. L’effet est subtil, mais bien présent. Les gens remarquent que vous avez meilleure mine, sans savoir ce que vous avez fait. »

Attention! Cette intervention n’est pas indiquée pour tout le monde. « On déconseille l’opération s’il y a trop peu de peau à retirer. Si vous ne remplissez pas (encore) les conditions requises pour une intervention chirurgicale, la technologie plasma – ou PlexR – peut offrir une bonne alternative. L’énergie du plasma resserre les fibres de collagène de la peau et remonte légèrement les paupières. Après le traitement, de petites croûtes apparaissent sur les paupières, mais elles disparaissent en quelques jours. L’effet est plus limité qu’avec la chirurgie et plusieurs séances sont souvent nécessaires.

ADIEU, LES POCHES!

La correction des paupières inférieures est plus complexe et délicate. Ici, il s’agit surtout de retirer l’excès de graisse – et dans une moindre mesure de peau – à l’origine des poches et des cernes sombres sous les yeux. Quand la paupière inférieure commence à faiblir, la graisse peut faire saillie, ce qui forme des « valises » sous les yeux. Si vous avez une prédisposition héréditaire, les poches risquent d’apparaître à un jeune âge ; parfois, elles sont uniquement dues au vieillissement cutané. La procédure est strictement esthétique et n’est donc pas remboursée. Comptez environ 2.000 €. Les poches dues à une accumulation anormale de liquide, et qui sont plus visibles le matin que le soir, ne sont jamais opérables.

L’intervention. En fonction du problème, différentes techniques sont envisageables. « En général, on retire l’excès de graisse côté intérieur de la paupière, pour éviter les cicatrices. Il arrive qu’on prélève de la graisse pour combler le creux de la vallée des larmes ou qu’on en profite pour retendre un peu la peau. L’intervention peut se faire sous anesthésie locale, mais les corrections plus importantes réclament une anesthésie générale. Pour la convalescence, il faut compter une quinzaine de jours et, ici également, on recommande d’appliquer des compresses froides les premiers jours pour éviter les oedèmes »

Ilse (51 ans) a fait corriger ses paupières supérieures.

« L’opération s’est déroulée sans problème, sans douleur et je n’ai pratiquement pas eu de contusions ni de gonflements. Grâce au télétravail, je n’ai presque pas eu à interrompre mon job. À ma grande surprise, je me suis rétablie assez rapidement. Lorsque les fils sont tombés, j’ai été immédiatement ravie du résultat. Un look beaucoup plus frais qui correspondait enfin à ce que je ressentais. Depuis des années, je souffrais de paupières tombantes. Et cela semblait être de pire en pire. Même si je dormais toute une journée durant le week-end, j’avais toujours l’air aussi fatiguée. Cela pesait sur mon état d’esprit et mon humeur. Néanmoins, j’ai longtemps hésité avant de me faire opérer, car j’avais peur de devoir recommencer plus tard.

Depuis l’opération, mes yeux sont beaucoup plus grands et je peux à nouveau me maquiller sans tracas. L’effet a été immédiat. Mais peu après l’opération, j’ai soudainement remarqué une excroissance ronde sur ma paupière. Le chirurgien a établi qu’il s’agissait d’un kyste assez important qui était apparu parce qu’une glande sudoripare avait été touchée. Il semble s’agir d’une complication rare qui peut être réparée. Mais cela signifie qu’il faut repasser sous le scalpel et payer à nouveau une opération, ce que je trouve loin d’être correct. Je le ferais, bien sûr, mais j’aurais préféré le savoir à l’avance. Pour l’instant, je n’ai pas encore subi l’opération. J’en ai bien l’intention, mais j’ai tellement de travail à faire et je dois m’occuper de mes parents dans le besoin. Je préfère donc attendre.

LES COMPLICATIONS ET LES EFFETS À LONG TERME

« Les complications de la blépharoplastie sont minimes. Certaines personnes auront des hématomes (bleus) et des oedèmes un peu plus marqués. Les saignements et les infections sont rares, et l’oeil lui-même n’est jamais touché. La complication la plus grave est l’incision d’une trop grande quantité de peau, qui empêche de fermer complètement les yeux. Mais un bon chirurgien n’agit jamais à la légère. »

Evidemment, une fois l’excès de peau ôté, le processus normal de vieillissement du contour des yeux se poursuit. Cela signifie-t-il qu’il faudra répéter la procédure? « Non, non, répond le Dr Casaer. Les effets de l’intervention sont très durables. Seul 1% des patients qui nous demandent une correction des paupières en a déjà fait une auparavant. »

Prévenir plutôt que guérir?

La peau au niveau des paupières est très sensible et fortement sujette à la pesanteur. Ni l’application de crèmes, ni les exercices de musculation des yeux ne suffisent à contrer ce phénomène. Cela dit, il reste important de bien hydrater le contour des yeux avec une crème ad-hoc et d’utiliser une protection solaire avec SPF 30 minimum.

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