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Comment reconnaître les symptômes de l’épine calcanéenne?

L’épine calcanéenne, aussi appelée épine de Lenoir, sont deux termes qui désignent une douleur au talon causée par une inflammation du tissu qui relie l’os du talon aux orteils (fascia plantaire). Lorsqu’une telle inflammation persiste dans le temps, elle peut entraîner une excroissance osseuse. D’où le nom d’épine calcanéenne.

Douleur fulgurante quand on se lève après une position assise prolongée, douleur immédiate dès le réveil et pouvant irradier vers le tendon d’Achille, point sensible à la base du talon et éventuellement un léger gonflement. Au repos, le tendon se raccourcit et se raidit, ce qui provoque des douleurs dès qu’on se met à marcher. Après quelques foulées, la douleur disparaît généralement, mais elle réapparaît plus tard. C’est pourquoi beaucoup ignorent même souffrir d’une inflammation et, bien entendu, le traitement est retardé. Des douleurs peuvent également apparaître lorsqu’on conduit en raison de la position non naturelle du pied contre la pédale.

Tous ces symptômes peuvent indiquer une inflammation du grand tendon de la plante du pied (aponévrose plantaire ou fascia plantaire). Ce tendon commence à la base du talon et descend jusqu’à la plante du pied. C’est surtout la zone qui relie le tendon à l’os du talon qui provoque une douleur inflammatoire. Avec le temps, l’os du talon peut réagir en créant une excroissance osseuse en forme de crochet. Il s’agit de la fameuse épine calcanéenne, mais elle n’est pas à l’origine de votre sensation de douleur.

Élasticité

La douleur typique au talon est due à une tension prolongée du tendon en raison d’une inflammation. Le tendon finit par perdre son élasticité et se raccourcit. Comparons-le à un élastique. Le tendon d’une plante de pied en bonne santé peut s’étirer en un rien de temps à chaque mouvement du pied. Lorsque le tendon est atteint, l’élastique devient une corde raide qui ne peut plus s’étirer. La cause de cette inflammation est une surutilisation du tendon qui peut résulter d’un excès de poids, d’un sport intense, d’une position debout prolongée, d’un faux mouvement du pied vers l’intérieur lors de la marche, mais parfois aucune cause concrète ne peut être identifiée. Cette inflammation est souvent associée à un raccourcissement des muscles du mollet.

Étirements et stretching

Il existe plusieurs options thérapeutiques pour traiter cette inflammation. Les anti-inflammatoires à avaler ne sont d’aucune utilité. Toutefois, vous pouvez prendre du paracétamol en cas de douleur intense. Comme traitement de base, un kiné vous propose généralement une série d’exercices adaptés pour ré-étirer le tendon raccourci de la plante du pied afin qu’il gagne en souplesse. Au bout de 4 à 6 semaines, une amélioration est perceptible, mais la rééducation complète peut prendre jusqu’à six mois. Ces exercices peuvent être associés à une thérapie par orthèses pour aider à étirer le tendon de la plante du pied. Il est important de choisir des orthèses sur mesure et non des semelles en gel ou des semelles passe-partout qui ne font qu’absorber les chocs.

Le port d’une attelle de nuit est également utile, car elle maintient les fibres des tendons de la plante du pied étirées pendant le sommeil. Cela réduit souvent la douleur au lever. Parmi les autres traitements complémentaires, citons les infiltrations de corticoïdes, qui suppriment temporairement la douleur inflammatoire, et la thérapie par ondes de choc pour faciliter la guérison. Il s’agit d’envoyer des ondes de choc à travers la peau jusqu’à la zone douloureuse. Cette thérapie améliore la circulation sanguine locale et a un effet antidouleur, mais les résultats sont variables. La chirurgie, qui consiste à couper le tendon pour supprimer la tension, est la dernière option. Dans la plupart des cas, elle n’est pas nécessaire.

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