Cancer colorectal : 90% de guérison en cas de dépistage précoce

Alors que débute en mars « le mois international de la lutte contre le cancer du côlon », la Fondation contre le Cancer rappelle l’importance du dépistage du cancer colorectal. Celui-ci permet de guérir 90% des cas détectés à un stade précoce, précise la fondation.

Le cancer colorectal (gros intestin) est l’un des cancers les plus fréquents en Belgique: à la deuxième place chez la femme et troisième place chez l’homme, avec au total près de 8.000 nouveaux cas chaque année.

Mais il peut passer longtemps inaperçu. Il faut donc le traquer, avant qu’il ne commence à se manifester. « Son dépistage systématique est destiné aux hommes et femmes de 50 à 74 ans, qui ne présentent aucun symptôme lié à ce cancer et qui n’ont pas de facteur de risque particulier (héréditaire notamment) de cancer colorectal », explique la Fondation contre le Cancer. « Tous les deux ans, un test efficace, gratuit et facile à effectuer à la maison leur est proposé. Il s’agit d’un prélèvement de selles, qui sera envoyé à un labo afin de rechercher des traces de sang invisibles à l’oeil nu. Dans 97% des cas, le test sera normal et les personnes seront rassurées », poursuit-elle.

Si le test est positif, une colonoscopie de diagnostic sera recommandée. Le plus souvent, l’examen révèlera de lésions sans gravité ou des polypes (excroissances ou amas de tissu, NDLR) qu’il vaut mieux ôter. Et si un cancer est diagnostiqué, cela permettra une prise en charge rapide.

Pour les personnes à risque particulièrement élevé (en cas de prédisposition héréditaire), il est conseillé de s’adresser à son médecin bien avant l’âge de 50 ans.

Globalement, il s’avère que la découverte d’un cancer à un stade précoce entraîne un meilleur pronostic. « Tous stades confondus, le taux de survie relative à 5 ans pour le cancer colorectal en Belgique est de 72% (chiffres basés sur les années 2014-2018). Toutefois, si le cancer est diagnostiqué à un stade I ou II, la survie sera respectivement de 97% et 88%. Tandis que pour un cancer colorectal de stade IV, elle chutera à 20% », détaille Julie Francart du Registre du Cancer, évoquant « près de 3.000 décès annuels dus à la maladie ».

Néanmoins, le taux de participation aux tests de dépistage reste insuffisant à ce jour. Il est de plus de 50% en Flandre et de 11% à Bruxelles, 18 % en Wallonie. Sachant, tout de même, que certaines personnes, surtout dans le Sud du pays, passent directement par une colonoscopie de dépistage.

Ces écarts s’expliquent, notamment, par un sous-financement dans le sud du pays, ponctue la Fondation contre le Cancer.

Plus d’infos sur www.cancer.be et stopcancercolon.be

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