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Bientôt plus besoin de certificat pour une absence de courte durée?

Le gouvernement fédéral envisage de lever l’obligation de présenter un certificat médical pour qui n’est malade que quelques jours. Si cela concerne, un, deux ou trois jours fait toutefois encore l’objet de discussions, rapporte De Morgen.

Les médecins généralistes sont de longue date demandeurs de la suppression des certificats médicaux pour juste quelques jours car le système génère beaucoup de lourdeurs administratives pour eux. Par conséquent, ils ont moins de temps à consacrer à des patients qui sont gravement malades.

Le gouvernement fédéral évalue actuellement la possibilité de supprimer le certificat médical pour des absences de courte durée, selon plusieurs sources gouvernementales interrogées par le quotidien. Les écologistes sont depuis longtemps déjà partisans de la mesure qu’ils ont mise sur la table, mais les autres partis au pouvoir sont moins compréhensifs.

La décision est liée à d’autres réformes du marché du travail qui sont discutées en ce moment en parallèle du budget fédéral. Celui-ci devrait être bouclé d’ici le week-end prochain.

Les employeurs craignent les abus

La mesure ne séduit pas les employeurs. « La majorité des employés prennent leurs responsabilités. Les patrons le savent. Mais il y a une minorité qui resquille », affirme Unizo, l’organisation indépendante flamande. « L’abolition du certificat médical obligatoire pour les premiers jours de maladie ouvrirait grand la voie aux maladies du lundi matin », avance Danny Van Assche, administrateur délégué de l’Unizo.

Même son de cloche du côté de l’Union des classes moyennes (UCM) et du Voka (l’organisation patronale flamande) : « On ouvre la porte aux abus ». Et « cela complique la gestion du personnel car les défections risquent de se multiplier dans certains secteurs, sans que le patron ne puisse prévoir la durée du congé, en l’absence de certificat », assure l’UCM.

Un avis également partagé par le SNI: « Quelles seront les balises, comment contrôler? », s’interroge le syndicat neutre pour indépendants. « L’employeur doit payer le salaire garanti en cas de maladie, il est donc normal que le travailleur prouve en retour sa maladie de manière objective ». Si cette obligation tombe effectivement, le SNI demande qu’on « réinstalle en contrepartie le jour de carence ».

Enfin, pour la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), cette mesure prise isolément n’est pas acceptable; elle doit s’inscrire dans un cadre plus large où les employés et les médecins sont responsabilisés.

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