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Au menu ce soir, c’est pissenlit !

Plante du pauvre, le pissenlit se consommait autrefois de la fleur à la racine. Même s’il n’a jamais vraiment disparu de nos prairies, il est aujourd’hui remis au goût du jour pour ses propriétés multiples.

Des médecins arabes mentionnaient déjà les vertus médicinales du pissenlit vers l’an 1000 de notre ère, tandis que certaines tribus amérindiennes l’utilisaient pour soigner des malaises. En Europe, son usage remonte au 16e siècle et on le prescrivait alors comme plante médicinale dépurative.Aujourd’hui, on le recommande après l’hiver et les quelques kilos superflus emmagasinés pour drainer les toxines.Ilaméliore en outre le fonctionnement du foie et de la vésicule biliairegrâce à son amertume marquée, il nettoie les reins, le système urinaire et le sang.

Pisse-en-lit et dent-de-lion

Le nom français du pissenlit doit son nom aux propriétés diurétiques de ses feuilles ( » pisse-en-lit « ). La dénomination anglaise dandelion, qui vient du français (dent-de-lion), du grec (leontodon) ou du latin (dens leonis), fait quant à elle référence à la forme très dentelée des feuilles. Cette fleur, probablement originaire d’Asie mineure, contient nombre de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments. Ses vitamines du groupe B aident à résister aux infections, à lutter contre l’anémie. Riche en provitamine A (antivieillissement), en vitamine C,en potassium, magnésium et en calcium, il possède aussi du fer, du cuivre et du manganèse. Ses 1.001 vertus permettent de traiter la fièvre, la rétention d’eau, les rhumatismes et les problèmes cutanés. En usage externe, il aurait en effet une action cicatrisante et adoucissante. Ses fibres sont utiles en cas de constipation.

De la racine aux pétales en cuisine

En Chine, la variété Taraxacum mongolicum est depuis très longtemps utilisée pour soigner l’hépatite, le cancer, diverses affections de la glande mammaire (inflammation, mauvais écoulement du lait maternel, cancer du sein) ainsi que pour améliorer la résistance immunitaire aux infections des voies respiratoires. Le pissenlit est donc reconnu dans de nombreuses pharmacopées officielles. Mais utilisé en cuisine, il vous garantira les commentaires étonnés de vos convives. Ses fleurs relèvent en effet le goût des plats de riz ou se dégustent en omelette. Récoltées au printemps ou au début de l’été (en tous cas avant la floraison), ses jeunes feuilles sont servies en salade, seules ou accompagnées de lardons avec un filet de vinaigrette. Elles peuvent aussi être blanchies comme des épinards. Jadis, on récoltait les fleurs pour en faire un vin fortifiant, servi aux malades et aux convalescents. Avec quelque 200 fleurs, on en fait de la gelée ou de la confiture (appelée la cramaillotte) qui accompagnent parfaitement le foie gras. La racinée, séchée et rôtie, fait office de substitut de café. La récolte de cette dernière se fait plutôt en automne, dans des endroits non pollués.

Contre les verrues

Le pissenlit est essentiellement cultivé en France, alors qu’il pousse à l’état sauvage sous des climats tempérés. Sa tige, duveteuse, recèle aussi ses secrets. Cassée, elle laisse échapper un liquide blanc, le latex, qui était jadis employé pour la fabrication du caoutchouc. On le dit antiviral,mais il est toxique en usage interne et caustique sur la peau. On peut toutefois s’en servir pour brûler les verrues et l’herpès, notamment.

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