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8 traitements pour limiter la perte de cheveux

Au fil des ans, il est normal de ne plus avoir la même crinière qu’avant. Mais quand une sérieuse perte de cheveux s’installe, il faut réagir. Voici les meilleures solutions.

La perte de cheveux est le plus souvent héréditaire – tant chez les hommes que chez les femmes, assure Ingrid Van Riet, dermatologue (Carpe Clinic). « Lors des consultations, nous demandons au patient comment sont les cheveux des membres de sa famille. Cela nous éclaire souvent sur l’aspect chronique ou non du problème. Un test salivaire permet également de vérifier une éventuelle cause héréditaire. »

Le dessus du crâne (la « couronne ») qui se dégarnit et/ou le recul de l’implantation des cheveux sont les principales caractéristiques de l’alopécie androgénétique. Les hormones mâles sont responsables de la chute prématurée des follicules pileux. Plus ceux-ci sont sensibles aux hormones sexuelles mâles (dihydrotestostérone), plus les cheveux ont tendance à tomber précocement. Cette sensibilité et le nombre de follicules pileux sont génétiquement déterminés. Avec l’âge, leur nombre diminue, ce qui favorise aussi la raréfaction des cheveux.

« Les femmes, lorsqu’elles y sont prédisposées, peuvent subir de grosses chutes de cheveux. Le problème peut aussi s’expliquer par des variations hormonales soudaines, comme il s’en produit à la ménopause. Cela se traduit ensuite, plus discrètement, par un affinement des cheveux. »

Carences et maladies

La perte de cheveux peut également avoir des causes plus spécifiques, comme le diabète, des problèmes de thyroïde, la prise de certains médicaments ou une maladie auto-immune – l’alopécie areata (perte de cheveux par plaques). Ajoutons que certaines carences nutritionnelles, par exemple en fer ou en zinc, un stress physique ou émotionnel, une infection virale ou des troubles hormonaux peuvent aussi mettre à mal la chevelure. « Dans ce cas, il s’agit généralement d’une perte de cheveux temporaire et réversible. Trois mois, c’est le laps de temps crucial. Il suffit d’une infection virale comme le Covid-19 ou d’un gros stress passager pour que davantage de cheveux se retrouvent en phase télogène, mais il faut en moyenne trois mois avant que cela ne se manifeste par une perte de cheveux accrue. Si vous êtes par ailleurs en bonne santé, les choses rentrent dans l’ordre d’elles-mêmes au bout de six mois à un an. »

Les astuces camouflage du coiffeur

  • Les épaississants capillaires en poudre ou spray (ex. Toppik), constitués de fibres de kératine, permettent de densifier très facilement la chevelure. On les répartit sur les zones dégarnies, puis on fixe la coiffure avec un spray. L’effet volume, assez naturel, tient jusqu’au shampooing suivant.
  • Les mascaras pour cheveux, qu’on utilise afin de masquer les repousses, peuvent créer une illusion de volume aux endroits où la chevelure se raréfie.
  • Une queue de cheval masque facilement le sommet ou l’arrière de la tête.
  • Si les tempes se dégarnissent, on peut privilégier une coupe courte sur les côtés et à l’arrière, plus longue ailleurs, et coiffer les cheveux vers l’avant.
  • Si la chute de cheveux n’est pas (ou plus) ressentie comme une perte, pourquoi ne pas adopter une coupe ultracourte, façon GI? Chez les hommes, cette solution est très tendance depuis quelques années.

Les traitements qui font leurs preuves

1. Les lotions

Première solution, en cas de chute de cheveux hormonale: le traitement local sans rinçage, en particulier sous forme de lotion prescrite par le médecin. Elle stimule la circulation sanguine, ce qui permet d’optimiser l’apport de nutriments à la racine des cheveux. Localement, la lotion bloque les récepteurs des hormones mâles dans le cuir chevelu. Celles-ci n’ont alors plus d’influence sur le follicule pileux. Comptez quelques semaines à quelques mois avant de voir un quelconque effet. Si vous arrêtez le traitement, la chute va recommencer. Ce type de lotion contient des substances actives telles que le minoxidil, le finastéride ou le dutastéride. La sensibilité varie d’une personne à l’autre. Ce traitement est aussi administrable par voie orale.

Chez les femmes, le minoxidil peut parfois être associé à un antihormonal, voire remplacé par ce dernier. En accord avec le gynécologue, on peut aussi envisager un traitement hormonal de substitution.

« Oubliez les shampooings qui promettent d’inhiber la chute des cheveux! Le produit entre en contact avec le cuir chevelu pendant un laps de temps trop court pour avoir un impact sur les follicules pileux. Même les sérums ou lotions en vente libre, appliqués en friction locale, ne servent pas à grand-chose. Et se laver les cheveux fréquemment n’a aucun effet sur leur ancrage », met en garde le Dr Ingrid Van Riet.

2. Les compléments alimentaires

« En cas de chute de cheveux persistante (plus de trois mois), une prise de sang permet de détecter d’éventuelles carences ou affections. En principe, une alimentation saine et variée suffit pour faire le plein de micronutriments, mais il arrive que les apports nécessaires à la pousse normale des cheveux ne soient pas présents. Le cheveu se constitue à partir de la racine. Les acides aminés tels que la cystine, la méthionine et l’arginine, mais aussi la vitamine B6, le zinc et le fer sont indispensables à la repousse. S’il y a une carence avérée, il faut se supplémenter le temps d’une cure. Mais il faudra la poursuivre pendant plusieurs mois avant d’en voir les résultats. »

3. Le traitement au plasma

L’un des nouveaux traitements les plus efficaces pour booster les follicules pileux défaillants est le PRP ou plasma riche en plaquettes. Les plaquettes sanguines sont extrêmement intéressantes, car elles regorgent de facteurs de croissance, des substances capables d’accélérer de nombreux processus corporels. Pendant le traitement au PRP, une petite quantité de sang est d’abord prélevée, à partir de laquelle les plaquettes sont filtrées. « On réinjecte ensuite dans le cuir chevelu une forte concentration de plaquettes sanguines. Cela permet de stopper la chute prématurée des cheveux et de stimuler leur croissance aux endroits où il y a encore suffisamment de follicules pileux actifs. » Cette technique donne des résultats en termes de repousse après quelques séances déjà. Pour maintenir la croissance des cheveux par la suite, il faut prévoir des traitements d’entretien.

Viviane (67 ans) « Une bonne repousse grâce à divers traitements »

« Après avoir guéri d’un cancer du sein hormonodépendant, il était exclu que je prenne des hormones féminines. Or, vers 55 ans, j’ai commencé à perdre énormément de cheveux. J’en étais malade! Il faut dire que j’avais toujours eu les cheveux fins et longs. Grâce à une différents traitements, j’ai réussi à les faire repousser. J’ai notamment fait deux PRP (plasma riche en plaquettes), pour moi le traitement le plus douloureux. J’ai également fait de la lampe LED et j’ai appliqué chaque jour une lotion médicale. Depuis, j’ai retrouvé tous mes cheveux et je me sens mille fois mieux! »

4. Les solutions complémentaires

Tous les cuirs chevelus ne réagissent pas de la même façon. D’où l’intérêt d’associer plusieurs traitements. Parmi les traitements complémentaires, citons les injections intramusculaire de vitamines ciblées – bépanthène et biotine – directement dans le cuir chevelu. « Cela se fait en général le temps d’une cure qui dure six semaines à trois mois. » Autre solution complémentaire: les LEDs, soit des flashs lumineux qui améliorent la cicatrisation autour des follicules pileux, boostent la circulation sanguine et stimulent le métabolisme cellulaire pour prolonger le cycle de vie des cheveux.

5. Les implants capillaires

Depuis quelques années, cette technique ne cesse de gagner en popularité, surtout auprès des hommes, mais elle ne convient pas à tout le monde. Une greffe n’est possible que si l’on dispose de suffisamment de cheveux à prélever. Car il faut retirer un à un des centaines de follicules pileux dans une zone particulière – en général à l’arrière du crâne – avant de les transplanter sur les zones concernées. Au bout de quelques semaines, les cheveux greffés tombent à leur tour, puis ils repoussent au départ de follicules pileux bien plus résistants. « Cela peut offrir une excellente solution en cas d’alopécie héréditaire, mais ensuite il faudra continuer à entretenir la zone traitée en appliquant localement lotions médicamenteuses et autres. »

6. La micro-pigmentation

Cette technique consiste à pigmenter le cuir chevelu à l’aide d’une aiguille très fine. Cette pigmentation point à point donne l’illusion d’une chevelure plus dense. Il ne s’agit pas d’un traitement médical mais plutôt d’une forme de tatouage. Comme il s’agit d’un traitement permanent, mieux vaut peser soigneusement le pour et le contre avant de se lancer.

7. Les mèches et prothèses

Autre solution non médicale: les postiches ou prothèses capillaires qui se fondent dans la coiffure. « En cas de plaques de calvitie, un postiche sur mesure offre une solution pratique. Il peut être fixé de manière semi-permanente ou à l’aide de pinces à cheveux que l’on retire soi-même », explique Marian Van Laere, une coiffeuse spécialisée dans ce domaine. Les prothèses peuvent être constituées de cheveux synthétiques ou naturels. Leur prix varie, de 400 ? à plus de 1000 ? pour un travail personnalisé sur les cheveux naturels. Les prothèses capillaires demandent un certain entretien. Le postiche doit être entretenu et réajusté toutes les six semaines environ.

Pour ceux qui ont encore suffisamment de cheveux naturels, les extensions peuvent s’avérer une bonne solution. On ajoute au milieu des cheveux naturels quelques mèches artificielles fixées avec un système d’attaches minuscules et invisibles.

8. La seconde peau

Le Contactkin – ou Dermaskin – consiste en une sorte de seconde peau appliquée sur le crâne. Cette technique a bénéficié d’un solide coup de projecteur lorsque le chanteur Helmut Lotti en a parlé ouvertement. « C’est un système qui se présente comme un film transparent très fin sur lequel sont plantés des (vrais) cheveux. On fixe le tout à l’aide d’un adhésif de contact spécial, coupé à mesure, sur le crâne préalablement rasé. Cela permet de regarnir un crâne entier ou juste la couronne. Le dispositif est ultraléger et on n’y voit que du feu. Une fois le Dermaskin fixé, on peut tout faire avec: du sport, nager, se doucher... Toutes les six semaines, on retire le dispositif, on soigne le cuir chevelu, puis on met en place une nouvelle peau. Cette solution est déjà en vogue chez les hommes. Les femmes la redoutent souvent, car tous les cheveux situés sur la surface de la zone de pose doivent être rasés pour assurer une bonne fixation. »

Simone (68 ans) « Une hypersensibilité hormonale »

« Mes cheveux m’ont toujours posé problème, car je suis hypersensible aux hormones masculines. J’ai dû apprendre à vivre avec des chutes de cheveux incessantes. Les coiffeurs m’en font la remarque depuis des années. J’ai eu énormément de mal à conserver un semblant de chevelure acceptable. Cela a marché jusqu’à la ménopause, grâce à de lourds traitements hormonaux. J’ai essayé des solutions alternatives, mais cela m’a surtout coûté très cher. Aujourd’hui, j’applique chaque jour une lotion au minoxidil. »

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