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6,5% de résidents en moins dans les maisons de repos depuis la pandémie

Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste

La pandémie de coronavirus a eu un impact non négligeable sur l’occupation des maisons de repos de Wallonie et de Bruxelles, selon une étude des Mutualités libres. Le nombre de résidents a ainsi « baissé de 6,5% entre 2019 et 2020 ».

Le nombre de résidents en maison de repos à Bruxelles et en Wallonie a significativement diminué entre 2019 et 2020 (-6,5%) selon la dernière analyse des Mutualités Libres alors que leur nombre augmentait jusqu’ici d’année en année. Cette baisse s’explique d’une part par l’importante mortalité causée par la pandémie mais aussi par une réduction du nombre d’entrées.

1ère cause : surmortalité

La surmortalité marquée liée aux vagues de covid en est une des causes. Comme le rappelle l’étude en préambule, les données de Sciensano établissent que 51% des personnes décédées du covid en Belgique seraient des résidents de maisons de repos. Le suivi de la mortalité mensuelle en maison de repos en 2019 et 2020 montre des augmentations considérables : plus 39% de décès à Bruxelles, plus 31% en Wallonie.

2e cause : réticence et nouveau profil de résidents

Les nombreuses infections au coronavirus et les décès enregistrés en maison de repos ont peut-être induit une réticence à rentrer en maison de repos. Il y a eu de février à décembre 2020, 29% de nouveaux résidents en moins en Wallonie par rapport à la même période en 2019, et 33% à Bruxelles. En chiffres absolus, cela correspond respectivement à 998 et 545 entrées en moins.

Ce sont surtout les personnes « non-dépendantes » qui sont moins nombreuses à se diriger vers une maison de repos. Les personnes âgées arrivent désormais beaucoup plus tard en maison de repos, comme si la pandémie les avait poussé à attendre un état de dépendance avancé avant de franchir ce pas. Elles préfèrent donc rester à leur domicile tant qu’elles sont encore autonomes et capables de subvenir à leurs besoins sans aide extérieure. La maison de repos est souvent vu comme le dernier recours, lorsque l’état de dépendance d’une personne âgée ne lui laisse pas d’autre choix que d’y entrer.

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