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Voiture: la route des vacances en toute sécurité

Trafic, limitations de vitesse, radars... Partir en vacances en voiture n’est pas forcément une partie de plaisir. Voici comment améliorer vos conditions de conduite et donc votre sécurité !

Pour la plupart d’entre nous, les cartes De Rouck ou Michelin sont de l’histoire ancienne. Aujourd’hui, notre guide commun s’appelle GPS. Il suffit, avant de démarrer, d’encoder l’adresse de destination... puis de suivre les instructions. Pratique, surtout que la plupart des systèmes permettent de choisir parmi plusieurs trajets et, parfois aussi, de sélectionner celui qui vous amènera le plus rapidement à bon port (via autoroute, en général), celui qui vous proposera la distance la plus courte (il risque vous conduire à travers des localités... synonymes de feux rouges, de rues encombrées, etc.) ou le moins coûteux (il vous fera éviter les péages).

Tous les systèmes d’aide à la navigation ne sont pas égaux. Sans même parler de différences évidentes comme la taille de l’écran, les régions couvertes ne sont pas toujours identiques. On ne trouve quasiment plus, aujourd’hui, de modèles n’offrant que les cartes du Benelux, mais tandis que certains proposent celles d’Europe de l’Ouest, d’autres y ajoutent les pays de l’Est, le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et du Sud, la Russie, les Etats-Unis, ... Bien évidemment, cette ouverture sur le monde est surtout intéressante pour les systèmes GPS mobiles (Garmin, TomTom, ...) qu’on peut emmener avec soi au gré de ses voyages aux quatre coins de la planète. Ce côté transportable est leur principal atout. En revanche, ils requièrent une certaine prudence. Par exemple en veillant à nettoyer systématiquement sur le pare-brise les traces éventuelles de la ventouse de fixation. Les voleurs tentent de les repérer : s’ils en aperçoivent, ils sont encouragés à  » visiter  » le véhicule dans l’espoir que cet appareil – et peut-être d’autres objets de valeur – ait été dissimulé dans la boîte à gants, sous le siège ou dans le coffre. Pour cet aspect, les systèmes d’aide à la navigation intégrés d’origine dans les véhicules présentent un avantage.

Faites sauter les bouchons

On a tous vécu l’expérience des ralentissements et des files sur la route des vacances. On n’en découvre pas toujours la cause, mais le résultat est le même : l’agacement du conducteur, la prolongation d’un parcours déjà fatiguant, ... N’y a-t-il pas moyen d’éviter ces bouchons ? Oui... et non. Certains systèmes d’aide à la navigation (Garmin DriveAssist 51, TomTom Go 6200,...) jouent au radioguidage en vous informant de problèmes liés au trafic. Magique ? Pas vraiment : ces appareils obtiennent leurs tuyaux grâce à une carte SIM intégrée ou en se connectant – via Bluetooth ou Wi-Fi – à celle de votre smartphone. La formule est efficace d’autant qu’elle peut y ajouter la présence de radars. Sur ce plan, néanmoins, la source de renseignement la plus fiable est celle des systèmes Coyote. Avec l’un d’eux, chaque conducteur devient un agent d’information potentiel pour l’ensemble des autres automobilistes équipés d’un appareil de la marque. Vous constatez un ralentissement, un accident ou encore un radar ? Il suffit d’un touché sur l’écran tactile pour que le renseignement parvienne aux autres membres de la communauté Coyote. Rien qu’en Belgique, elle compte plus d’un million d’adeptes. En Belgique, un conducteur peut – notamment – informer les autres usagers de la route de la présence d’un radar, mobile ou pas. En France, c’est un peu différent. Il peut indiquer une  » zone de danger « . Qu’est-ce ? Exactement la même chose, mais recouvert d’un voile d’hypocrisie ! Maintenant, attention : l’utilisation d’un appareil permettant la détection voire le brouillage du fonctionnement des radars (par exemple via la captation d’ondes électromagnétiques) est strictement interdite dans la plupart des pays d’Europe et notamment en Belgique. Ce qui est autorisé, c’est l’exploitation d’un système qui ne détecte pas un radar, mais en indique les emplacements connus et répertoriés. Et encore, pas partout : la Suisse, par exemple, les considère hors-la-loi. Mieux vaut le savoir.

Je roule ? Vidéo !

L’engouement est très fort dans les pays de l’Est et notamment en Russie où on ne compte plus les délits de fuite. En installant une dashcam dans son habitacle, le conducteur enregistre tout ce qui se passe sur la route devant lui. Ce type de minicaméra, fixée sur le parebrise et à l’intérieur de la voiture, capture en effet le champ de vision de l’automobiliste. Et comme les séquences sont sauvegardées sur une carte mémoire, il sera possible, en cas d’accident, de démontrer qu’une espèce de fou a foncé sur votre voiture. Pour les compagnies d’assurance, ou devant un tribunal, de tels enregistrements peuvent être contestés, mais si vous êtes en droit, ils ne peuvent certainement pas affaiblir votre position.

En tous les cas, avant de partir, pensez à emporter un adaptateur qui permettra le rechargement de votre téléphone mobile grâce à la prise allume-cigare. Avec la disparition organisée des bornes d’assistance, on n’est jamais mieux servi que par soi-même ! Enfin, quel que soit l’équipement technologique embarqué sur la route de vos vacances, n’oubliez jamais que le meilleur garant de la sécurité de vos passagers, c’est vous. Évitez de trop longues étapes, pensez à vous arrêter régulièrement et ne vous fixez pas des objectifs irréalistes. Mieux vaut arriver quelques heures plus tard que découvrir les particularités des hôpitaux de la région. Bonne route !

Par Philippe Desalle

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