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Quelles piles choisir pour dépenser moins ?

De nombreux gadgets techno fonctionnent sur piles. Résultat, chaque ménage belge en posséderait en moyenne 129 ! Et ce n’est pas vraiment une bonne idée...

Petit rappel de chimie : une pile se compose de deux électrodes – un pôle positif (cathode) et un pôle négatif (anode) – plongées dans une solution qui fait office de conducteur. L’énergie chimique permise par les composants (zinc, carbone, acier, lithium, manganèse, chlorure d’ammonium, etc.) va se transformer en énergie électrique. Or, comme ce flux ne s’interrompt jamais, une pile se décharge donc même quand elle n’est pas utilisée. Inutile, dès lors, d’en stocker des quantités dans un tiroir  » au cas où « ... Réfléchissez-y aussi à deux fois avant de succomber à une offre promotionnelle qui vous proposerait, pour un prix alléchant, un lot de plusieurs dizaines de piles. Le jour où vous voudrez utiliser les dernières, leur puissance restante risque d’être si réduite que vous devrez rapidement les jeter et en acheter de nouvelles. De manière à limiter cette empreinte écologique, il va de soi qu’une pile usagée ne doit jamais – jamais! – être jetée parmi les déchets ménagers ou dans la nature. En Belgique, depuis 1995, Bebat récolte (3067 tonnes en 2017), trie et recycle les piles : on dépose donc les siennes dans l’un des quelque 25.000 points de collecte répartis à travers le pays.

Des clones... parfois très différents

Bon an mal an, toutes marques confondues, il s’en vendrait plus de 15 milliards dans le monde. Et même si elles se ressemblent comme deux gouttes d’eau, deux piles peuvent être très inégales. En termes de quantité, de qualité et de proportion de ses composants, en termes de technologie employée, d’expertise de fabrication... C’est comme si on avait, côte à côte et sous un format identique que ne différencieraient extérieurement que des couleurs, une Rolls-Royce, un Hummer, une Tesla et un tacot made in China. En matière de piles, plus que dans d’autres domaines, privilégier un prix très bas n’est pas forcément une bonne idée. Et puis – les divers fabricants se rejoignent sur ce point -, il faut sélectionner le type de pile (saline, alcaline, lithium...) en fonction de l’usage qu’on va en faire. Reste le choix de la marque. Dans les magasins traditionnels et plus encore en ligne, on en trouve des dizaines. Quid des performances de leurs produits ? De leur sécurité ? Le meilleur y côtoie le pire. Pour limiter les risques, il peut être judicieux de privilégier l’un des cinq grands noms du secteur (Duracell, Energizer, GP, Panasonic/Eneloop et Varta).

Les 6 commandements du (bon) utilisateur de piles

  • Jamais piles usagées et neuves dans un appareil tu ne mélangeras.
  • En fonction de l’utilisation prévue, le type de pile tu sélectionneras.
  • Chaque fois que possible, une pile rechargeable tu utiliseras.
  • D’importants stocks de piles pour de longues durées, tu ne constitueras. Lors de l’achat, les marques inconnues tu éviteras.
  • Une pile usagée, jamais tu ne jetteras. Dans un centre de collecte, tu la rapporteras.

Quelle pile pour quel usage ?

Même si vous utilisez quotidiennement la télécommande du téléviseur, la consommation électrique qui en résulte est infime : une brève pression pour changer de chaîne, une autre pour adapter le volume... Inutile dans ce cas, de sélectionner la technologie de pile la plus avancée. Choisissez la gamme la plus abordable. La Simply de Duracell, la LongLife de Varta ou la Everyday Power de Panasonic. On gardera l’Ultra Power du premier, la Long Life Max Power du second ou l’Evolta du troisième pour équiper le flash de l’appareil photo ou le drone, des appareils bien plus énergivores et qui requièrent des piles puissantes et de qualité. Il s’agit chaque fois pourtant de piles alcalines, mais les deux gammes présentent des différences en termes de technologie et de prix. On retrouve ce type de diversité chez la plupart des fabricants.

Chargez et rechargez!

À côté de ces piles à usage unique, il y a celles qu’on peut recharger. Leurs ventes sont plutôt à la traîne, aujourd’hui. Bizarre ! Certes, une pile rechargeable est plus chère à l’achat. Mais elle s’avère infiniment plus économique à l’usage et dans des proportions telles... qu’on se demande comment on achète encore les autres. En comparant les coûts d’utilisation des deux technologies, Eneloop a calculé que l’économie peut atteindre plus de 1.800?... pour une pile. Le fabricant japonais tient compte ici de l’impressionnant nombre de cycles de recharge autorisé par ses produits : de 500 à 3.000 fois, selon le modèle. Il s’agit évidemment d’une approche marketing, difficile à vérifier avec précision : elle dépend des variations du coût de l’électricité, de l’utilisation, etc. Mais même si le chiffre réel devait être moitié moindre, l’économie serait substantielle.

Pour le consommateur soucieux de son budget comme pour le citoyen inquiet quant à son empreinte écologique, la pile rechargeable devrait constituer le choix systématique. Elle peut être glissée dans n’importe quel appareil, sauf mention contraire du fabricant. Pour certains usages, elle peut nécessiter un remplacement plus fréquent, mais, hormis son prix d’achat initial, c’est vraiment son seul défaut.

Le gadget du mois

Quelles piles choisir pour dépenser moins ?

Le bouton de sonnette nouveau est arrivé. Et il n’a plus rien à voir avec l’ancien. Certes, on le place toujours à l’extérieur et il doit être relié au sempiternel carillon de votre choix. Mais la ressemblance s’arrête là. Discrètement, et derrière un design inédit, le Nest Hello (279?) ajoute au bouton un micro, une caméra, un haut-parleur et une connexion au réseau Wi-Fi domestique. Un visiteur sonne à la porte ? L’application en affiche très clairement l’image sur l’écran de votre smartphone, que vous soyez dans le salon... ou à l’autre bout du monde. Mieux : le système vous permet de lui parler. Si lui ne vous voit pas, il peut vous entendre et converser. Les avantages sont nets : vous pouvez d’abord choisir de répondre ou pas ou alors adapter votre propos selon qu’il s’agit du facteur ( » Pourriez-vous déposer le colis chez les voisins ? « ), d’un démarcheur ( » Désolé, nous possédons déjà trois exemplaires de cette passionnante encyclopédie... « ), etc.

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