Panasonic vient de lancer le premier lecteur de Blu-ray compatible HDR10+ et Dolby Vision, le DP-UB450.

Le HDR, pour quoi faire ?

En matière de télévisions, les développements technologiques se suivent à un rythme effréné. Dernier en date, le HDR. Faut-il se laisser tenter lorsqu’on achète un nouvel écran ?

C’est sous le règne des téléviseurs cathodiques que les ingénieurs avaient étalonné la qualité d’image d’un téléviseur couleur : la résolution ou encore la palette colorimétrique. Ils s’étaient notamment appuyés sur le niveau de luminosité maximal permis par les appareils de l’époque. Il était de 100 candelas/m2. Depuis, on a vu arriver les écrans plats et, dans la foulée, la Haute Définition (720 p puis 1080p) et, plus récemment, l’Ultra HD. Avec ces progrès, un téléviseur couvrirait désormais 75% du spectre visible par l’oeil humain. Pour vous situer l’avancée, sachez que ce dernier est – en moyenne – en mesure de s’adapter à des niveaux de luminosité allant de 0,0001 à quelque 10.000 candelas/m2.

Méfiez-vous des termes marketing aux logos spectaculaires

Cette situation a amené les professionnels – monde du cinéma, fabricants de téléviseurs, etc. – à proposer une révision de l’étalonnage en élargissant les écarts de luminosité entre les parties les plus sombres et les plus claires des images, ce qu’on appelle la « plage dynamique ». Plus elle est étendue et plus le rendu visuel est riche en couleurs – avec, notamment, des noirs et des blancs très marqués -, en contrastes ou encore en détails. Depuis longtemps, les caméras professionnelles étaient dotées de capteurs aptes à saisir ce niveau de qualité. Mais cela bloquait au niveau des téléviseurs. Plus aujourd’hui avec l’arrivée du HDR (« High Dynamic Range »).

En gros, le système permet à un réalisateur de s’assurer que le long-métrage ou la série que vous allez visionner dans votre salon offrira la palette de couleurs et le degré de contraste qu’il souhaitait. C’est possible parce que ces informations accompagnent le signal vidéo lors d’une diffusion en streaming (Netflix ou Amazon Prime Video, par ex.) ou le fichier stocké sur un disque Blu-ray compatible HDR. Pour en profiter chez vous, il faut veiller à ce que tout l’équipement utilisé (téléviseur, décodeur numérique, lecteur de Blu-ray, ...) bénéficie de la même compatibilité. Précision importante: la technologie n’est pas concurrente de l’Ultra HD 4K, mais complémentaire. Les meilleurs résultats sont atteints en combinant les deux.

Une guerre de standards

 » Bon. Donc, pour sélectionner mon nouveau téléviseur, je dois juste vérifier qu’il est compatible HDR?« . Oui... et non. Il existe plusieurs standards : le HDR10, le Dolby Vision, le HLG et, le moins utilisé, Technicolor.

Le premier est le plus répandu : le HDR10 applique à tout le film un même réglage. Le HDR10+, lui, va plus loin : une calibration dynamique est effectuée image par image. Ce standard est soutenu par Samsung, qui a pris part à son élaboration. Il se murmure que cette situation « empêcherait » LG de le supporter. Du moins, pour l’instant.

Le deuxième grand standard, c’est le Dolby Vision. En théorie, il offre un niveau de performances supérieur. Mais contrairement à ce qu’on connaît pour le HDR10 et le HDR10+, son créateur – Dolby Labs – exige des fabricants le paiement d’un droit pour chaque téléviseur qui en est équipé. Pour cette raison, les appareils compatibles sont le plus souvent les modèles les plus haut de gamme et donc aussi les plus coûteux.

Alors que le HDR et le Dolby Vision semblent se concentrer sur les contenus diffusés en streaming ou enregistrés sur disques Blu-ray, le HLG (Hybrid Log Gamma) ambitionne d’accompagner les signaux télédiffusés. Logique : il est né des efforts conjoints des Britanniques de la BBC et des Japonais de la NHK, la télévision de service publique japonaise. Il est probable que cette norme soit utilisée pour la retransmission des Jeux olympiques de Tokyo de l’an prochain.

Vive la compatibilité !

Plusieurs standards, c’est un cassetête pour le consommateur : lequel doit-il choisir ? Ne serait-il pas plus simple que les fabricants de téléviseurs produisent des appareils compatibles avec chacun ? Oui. Et, heureusement, LG, Panasonic, Philips et Sony proposent des modèles compatibles HDR10 ou HDR10+, HLG et Dolby Vision. Mais pour des raisons de coût, tous leurs téléviseurs ne bénéficient pas du même sort. On devra donc vérifier au cas par cas et se méfier de termes marketing aux logos spectaculaires. Parmi les grands noms du secteur de la TV, Samsung est actuellement le seul à ne commercialiser aucune TV compatible Dolby Vision. Dans un marché aussi concurrentiel, les choses peuvent changer très vite...

Reste un constat : pour le monde de la TV, le HDR constitue la technologie la plus importante de ces dernières années. Si vous souhaitez un modèle qui vous permette d’en profiter pleinement, choisissez-en un qui associe écran OLED, Ultra HD 4K, HDR10 – et éventuellement HDR10+ -, Dolby Vision et HLG. Cette compatibilité étendue a évidemment un impact sur le prix, mais elle vous assure aussi une expérience visuelle optimale tant pour aujourd’hui que demain.

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