Sang chaud

Avec la version eTSI, Seat nous livre une León à hybridation légère. Si elle ne peut pas rouler à l’électricité, son dispositif électrique soulage le moteur thermique dans l’effort.

Seat continue à nous servir des modèles bourrés de personnalité, qui tranchent avec la rigueur germanique à laquelle la marque reste toutefois fortement associée pour la partie technique. La nouvelle León ne fait pas exception à cette règle, elle qui se caractérise par une robe légère et élégante, mais aussi par un style intérieur bien à elle.

Cette singularité s’avère, notamment, perceptible à travers la planche de bord, présentant un audacieux design et au centre de laquelle trône un immense écran. Comme avant, son ergonomie reste encore complexe à appréhender, plus que celle d’une VW ou d’une Skoda apparentée. Mais qu’à cela ne tienne! La León se veut accueillante et même spacieuse. C’est qu’en l’espace d’une génération, elle a gagné 9 cm en longueur à 4,37 m, soit près de 10 cm de plus que la Golf, dont elle reprend la plateforme. Avantage: une habitabilité arrière nettement plus convaincante, faisant de cette León une vraie familiale.

Le coffre, lui, apparaît plus modeste avec 380 litres, une valeur correspondant à la moyenne de la catégorie. Consolation, il bénéficie d’un plancher amovible, qui permet de moduler une surface plane lorsque les dossiers sont rabattus.

Hybride « light »

Au sein du groupe Volkswagen, l’électrification est en marche. Et Seat n’échappe pas à cette stratégie, essentielle pour satisfaire aux normes d’émissions de CO2 de la Commission européenne. Logique dès lors que l’hybridation fasse son entrée: l’hybride rechargeable pour les plus nantis et l’hybridation light pour le nombre. La motorisation de notre León répond donc à la dénomination eTSI, embarquant en elle une hybridation 48V.

En pratique, l’espagnole a adopté un système de microhybridation composé d’une petite batterie Li-Ion et d’un alternodémarreur qui vient en support au moteur thermique, mais qui reste incapable de se substituer à lui, comme c’est le cas, par exemple, dans un full hybride Toyota. Et cela marche puisque cette Seat annonce 107 g/km de rejets de CO2 pour une puissance confortable de 150ch délivrée par un 1.5 l 4 cylindres.

Raffinement, ce 4 cylindres peut même devenir un 2 cylindres grâce à la désactivation de deux pistons à faible charge, réduisant toujours plus la consommation. L’ensemble est associé à une boîte automatique à double embrayage DSG, une transmission à la fois rapide et douce.

Voiture plaisir

Sur la route, la León étale tout son caractère du Sud. Elle se révèle enjouée et précise comme une danseuse de flamenco, sautant d’un appui à l’autre sans sourciller. La direction permet de placer la belle au millimètre, avec un train arrière qui reste toujours fidèle. Bref, le plaisir est au rendez-vous même si, côté confort, on doit s’accommoder d’un amortissement assez ferme... Mais il y a une parade: l’amortissement piloté qui, sur le mode « confort » ou « normal », s’avère plus tolérant.

La León propose un haut degré de technologies, notamment pour les aides à la conduite. Elle veut donc être sûre, mais un peu trop peut-être dans le sens où ces assistances sont plutôt intrusives, gâchant parfois le plaisir de conduire. Il vaut mieux prévenir que guérir... A partir de 29.980 ?.x

Sang chaud
La planche de bord présente un design audacieux.
La planche de bord présente un design audacieux.

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