Rafraîchir sa maison

Subirons-nous cet été une ou plusieurs vagues de chaleur intenses, similaires à celle de l’année passée? Ces épisodes météorologiques ont tendance à se multiplier et à se renforcer ces dernières années. Outre la fatigue et l’inconfort qu’ils provoquent (migraine, jambes lourdes, crampes, transpiration excessive...), ils ne sont pas sans danger: à partir de 65 ans, les mécanismes biologiques de régulation de la chaleur corporelle ont tendance à devenir moins efficaces, tandis que le sentiment de soif s’amenuise. En cas de canicule, les risques d’hyperthermie (« coup de chaleur ») ou de déshydratation sont bien réels. D’où l’importance de connaître les bons gestes pour maintenir des températures confortables chez soi, sans nécessairement passer par l’achat d’un système de climatisation, cher à l’installation et énergivore.

On ferme tout!

Les habitations étant de mieux en mieux isolées, elles ont tendance à conserver la chaleur une fois que celle-ci a pénétré à l’intérieur. « La base, ça va donc être d’empêcher les rayons du soleil et la chaleur de rentrer, analyse Jonas Moerman, conseiller énergie chez Ecoconso. L’idéal est de s’inspirer de ce qui se fait en Provence ou dans les pays chauds: il faut tout fermer en journée et occulter les fenêtres, si possible depuis l’extérieur. Si vous avez des volets, fermez-les! » Pas de volets? Tout objet (carton, paravent, plante...) placé dans l’encadrement extérieur des fenêtres les plus exposées peut aider à faire diminuer la température à l’intérieur. « Fermer les rideaux n’est pas inutile, mais s’avère beaucoup moins efficace. » Faute d’auvent, il ne faut par ailleurs pas hésiter à installer son parasol ou sa tonnelle devant les larges baies vitrées.

On aère après 22 heures

Si la maison doit être close aux heures les plus chaudes, il convient de l’ouvrir aux courants d’air dès que les températures diminuent. Mais attention à ne pas aller trop vite en besogne: contrairement à ce qu’on pense souvent, ce n’est pas entre midi et 14 heures que la température ambiante est la plus élevée, mais vers 17 h, quand l’air a chauffé toute la journée. Les températures les plus fraîches sont pour leur part atteintes entre 5 et 9 heures du matin. Mieux vaut ouvrir ses fenêtres au moment du coucher, après 22 heures, et les refermer après le petit-déjeuner. « La meilleure façon de refroidir sa maison dans la masse est de la ventiler grâce à un courant d’air vertical: s’il n’y a pas de risque d’intrusion, on ouvre une porte ou une fenêtre au rez-de-chaussée, et une autre le plus haut possible dans les étages. L’air va circuler et la chaleur va s’échapper par l’ouverture proche du toit. » Si votre maison bénéficie d’un système de ventilation automatisé (VMC), il peut être intéressant de limiter la prise d’air extérieur aux heures les plus fraîches.

Doper son ventilateur

Lorsque la vague de chaleur se maintient dans le temps, il est impossible d’empêcher le mercure de monter à l’intérieur. Pour rafraîchir l’air ambiant, on peut alors renforcer l’efficacité des ventilateurs en plaçant un linge mouillé ou une bouteille d’eau glacée devant ceux-ci.

« Plus efficace, il existe aussi des « rafraîchisseurs d’air », qui agissent également sur le principe d’évaporation de l’eau et sont donc beaucoup moins énergivores qu’un climatiseur », souligne le conseiller. Ces appareils sont constitués d’une soufflerie envoyant l’air à travers un tampon humide et alimenté par un réservoir d’eau, ce qui permet de faire diminuer la température intérieure de 4 à 10°C. Ils sont en outre bien moins chers que les climatiseurs. « Par contre, évitez à tout prix les climatiseurs portables: ces blocs rejettent de l’air chaud, qu’il faut évacuer via un tuyau par la fenêtre. Vous êtes dès lors obligé de laisser celle-ci entrouverte. Ce système s’avère très peu efficace! »

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