Punir son chien, pas un acte anodin!

Il existe globalement deux façons d’éduquer son chien: positivement, par la récompense, ou négativement, par la punition. Cette deuxième méthode, derrière son aspect « facile » ou « réflexe » pour le maître, cache en réalité des conséquences très négatives pour l’animal.

Une étude menée par la biologiste Ana Catarina Vieira de Castro de l’Université de Porto et publiée dans la revue « Plos one » a, en effet, démontré que l’entraînement aversif du chien augmentait son niveau de stress physique et hormonal. On entend par entraînement aversif toute éducation dispensée par des cris, par de la manipulation physique ou par l’utilisation de la laisse.

En comparant les données de cette étude à celles de chiens éduqués de façon positive, c’est-à-dire récompensés par des friandises ou du jeu lorsqu’ils adoptent le comportement attendu, il est apparu que les animaux éduqués de façon coercitive présentaient un taux de cortisol (hormone du stress) plus élevé et des signaux d’apaisement bien plus nombreux que les chiens éduqués de façon positive. Les signaux d’apaisement sont des signaux de communication émis en cas de mal-être ou stress de l’animal, qui se manifestent notamment par des bâillements, léchages des babines et vocalisations. Toujours d’après la même étude, il semblerait également que les chiens éduqués dans la douceur apprenaient plus vite et plus efficacement que ceux éduqués à la dure.

Dans ma pratique de comportementaliste canin, j’observe que l’éducation douce et positive présente, par ailleurs, de nombreux avantages: un meilleur respect du chien, la création d’un lien de confiance et d’amour entre celui-ci et son maître, une envie d’obéir plutôt qu’un sentiment d’obligation généré par la peur, et enfin les résultats obtenus par cette éducation ont également l’avantage d’être plus durables.

Patience, bienveillance et sérénité sont dès lors les maîtres mots à garder à l’esprit pour l’éducation de son compagnon poilu, et ce pour le bien de tous!