Promesse tenue?

Déjà actif dans le secteur des voitures à batterie avec la Zoé et le Twizzy, Renault ajoute la Mégane E-Tech à son offre, laquelle débarque dans un segment déjà bien encombré. Avec quels arguments?

À l’image de bien des constructeurs, Renault a lui aussi prévu de monter en puissance dans le registre des voitures électriques avec pour objectif une gamme 100% électrifiée dès 2030, soit cinq ans avant l’échéance fixée par l’Europe. Pour ce faire, c’est la Mégane qui s’y colle, un modèle qui ne se base néanmoins pas sur la berline qu’on connaît, mais sur une architecture partagée avec toutes les marques de l’Alliance pour les véhicules électriques. Fait remarquable, Renault annonce un poids plutôt contenu pour sa Mégane E-Tech: 1.624 kg, ce qui, malgré la présence du pack de batterie de plus de 300 kg, la rapproche d’un véhicule traditionnel.

La Mégane E-Tech se distingue très nettement de la Mégane thermique par sa taille. Elle s’avère 15 cm plus longue, tandis que son allure brouille les pistes avec une carrosserie à mi-chemin entre le SUV et la berline compacte. L’empattement affiche, lui, un remarquable 2,7 m, constituant un avantage sur le plan de l’habitabilité. L’espace se révèle princier à toutes les places alors que les passagers arrière profitent d’un plancher parfaitement plan. Le volume de chargement permet d’accueillir 440 litres de bagage, un espace auquel il faut rajouter une soute de 32 l sous le plancher destinée à recevoir les câbles pour la recharge.

Deux batteries

Le reste de l’habitacle a, lui aussi, été conçu dans le même esprit: les espaces de rangement se comptent en nombre et invitent au voyage, tout comme l’interface de bord OpenR qui tourne sous Android Automotive, c’est-à-dire le système d’exploitation de Google.

La Mégane E-Tech propose deux capacités de batterie, 40 ou 60 kWh données respectivement pour 300 et 470 km d’autonomie. Cette source d’énergie alimente un moteur synchrone à aimants permanents qui se passe de terres rares pour sa construction. Il développe 130 ch et 250 Nm ou 220 ch et 300 Nm selon que l’on s’intéresse à la version 40 ou 60 kWh. C’est la version 60 kWh qui est passée entre nos mains. L’engin distille un vrai bien-être, teinté de confort et de silence, quelle que soit la route empruntée.

Une autonomie rassurante

Sur la route, la Mégane E-Tech se veut vive et précise. Merci à la direction ultra-directe, mais aussi à l’essieu arrière multibras, qui induit des microbraquages au bénéfice de la stabilité. L’autonomie réelle tourne, elle, autour des 350-380 km, mais avec une belle constance. Question recharge, il n’est pas question encore d’une architecture 800V signifiant, qu’au mieux, la puissance atteint les 130 kW ce qui permet de régénérer 300 km en 30 min. Mais ça, c’est pour la version 60 kWh. Avec la version 40 kWh, il faudra se contenter d’une puissance maxi de 80 kW à la borne, ce qui limite l’agilité lors des longs trajets. Le chargeur embarqué pour le réseau alternatif accepte 7 kW dans les deux cas et jusqu’à 22 kW si on opte pour le chargeur ad hoc. Mais c’est 1.500? de plus. Finalement, on se dit que le problème de ce type de voiture ce n’est que le prix. Ici, il oscille entre 37.350 et 47.850?, réservant, dans un premier temps, cette Mégane E-Tech aux professionnels ou aux inconditionnels de la lutte contre le réchauffement climatique.

L'interface de bord OpenR tourne sous Android Automotive, le système d'exploitation de Google.
L’interface de bord OpenR tourne sous Android Automotive, le système d’exploitation de Google.
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