© MARGUERITE HUMEAU

Prenez le large à Beaufort 21!

La Triennale d’art contemporain vous invite à respirer le bon air marin tout en découvrant des oeuvres fascinantes.

Baptisé en référence à l’unité de mesure du vent, Beaufort accueille, tous les trois ans, des sculptures d’artistes belges et étrangers. Des oeuvres étonnantes et/ou poétiques qui surgissent au détour d’une rue, d’un parc, jaillissent du sable, se dressent sur la digue, parfois devant un mur de bâtiments. « Tandis que les grands immeubles le long de la Côte soulèvent l’interrogation « Comment l’homme a-t-il changé le littoral? », Beaufort 21 inverse la question: « Comment le littoral a-t-il changé l’histoire humaine? « , indique la curatrice Heidi Ballet.

Vingt oeuvres

La Triennale d’art contemporain Beaufort comptait déjà trente oeuvres issues des éditions précédentes. Au menu de cette 7e édition, vingt oeuvres (permanentes ou temporaires), inspirées par la mer, en dialogue avec leur environnement et l’histoire de l’homme. L’artiste française Marguerite Humeau s’entretient régulièrement avec des zoologistes, des biologistes et des experts cognitifs. Avec eux, elle formule des hypothèses fictives à partir desquelles ses oeuvres voient le jour.

L’une de ces théories spéculatives est, par exemple, qu’un comportement spirituel se manifesterait chez les animaux en raison du réchauffement de la Terre. Elle présente, à Blankenberge, un animal marin futuriste qui s’adresse à la Lune au cours d’une danse rituelle... A Oostduinkerke, on peut admirer l’arbre recomposé de la Belge Els Dietvorst. Après avoir découvert, le long de la côte irlandaise, comment le vent oblige les arbres à se courber, elle a assemblé différents morceaux de bois échoués en un nouvel arbre. Ses branches étant très fragiles, l’artiste a réalisé un équivalent en bronze pour Beaufort.

Autre oeuvre interpellante, l’installation de l’Italienne Rossella Biscotti, à Bredene. Elle évoque l’émerveillement devant des éléments échoués sur la plage et reflétant la lumière, comme des flaques d’eau, des traces d’huile ou des méduses. La marée nous apporte aujourd’hui un fossile de milliers d’années, demain probablement une cargaison de plastique. Des découvertes qui nous renseignent sur un passé préhistorique, mais nous mettent aussi en garde contre un avenir écologique inquiétant.

Des parades musicales

Inspiré par le jeu du « téléphone arabe », le compositeur et chef d’orchestre américain Ari Benjamin Meyers a créé une composition pour Beaufort. L’orchestre ambulant Die Verdammte Spielerei défilera dans les communes côtières en la jouant et, à chaque « frontière », l’oeuvre musicale sera transmise, via une répétition publique par exemple.

Le premier échange a lieu à La Panne, où un groupe de musiciens locaux retravaillera le morceau. Ils interprèteront leur version, tout en défilant, de leur maison communale à celle de la station balnéaire suivante, à savoir Coxyde. Et ainsi de suite jusqu’à Knokke-Heist.

Beaufort 21. Gratuit. Jusqu’au 7/11. Guide et carte: www.beaufort21. be

Prenez le large à Beaufort 21!
© ELS DIETVORST
Prenez le large à Beaufort 21!
© ROSSELLA BISCOTTI

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