© FRÉDÉRIC RAEVENS

Pascal Becker a ouvert le Matos Museum

A 11 ans, j’ai tourné mes premiers films avec la caméra Bolex de mon père et j’ai commencé à lire des ouvrages sur les technologies, sur les inventeurs, et à collectionner des supports médiatiques. Au fil du temps, ma collection a pris tellement d’ampleur que j’ai ouvert, en 2018, un musée privé dans ma maison! », explique le Wavrien Pascal Becker, 61 ans. L’ex-réalisateur et informaticien nous accueille, dans le hall d’entrée, devant un guichet de cinéma reconstitué, avec le rouleau de tickets et des photos de films, qui nous plonge dans l’ambiance des salles obscures d’antan...

« J’ai réaménagé dix pièces, sur trois niveaux de ma maison, pour y présenter des trésors témoignant de l’évolution technologique dans les secteurs du septième art, de la télévision, du son, de la photographie et de l’informatique. Du matériel chiné en brocantes, à des bourses, reçu de visiteurs, d’amis ou échangé avec d’autres collectionneurs. La visite guidée commence par l’histoire du cinéma où je montre notamment une caméra Askania 35 mm, le même modèle que celui utilisé par la cinéaste Leni Riefenstahl pour filmer les JO de Berlin en 1936 ; ou encore le modèle de caméra qu’utilisait l’artiste Andy Warhol dans les années 60.

Je prends plaisir à chercher l’histoire de chaque objet, des anecdotes, et à écrire une fiche technique par pièce. J’adore le contact avec les visiteurs, souvent épatés par l’ampleur de ma collection qui réveille en eux des souvenirs. Il m’arrive d’exposer partiellement cette collection et de prêter des anciens projecteurs, spots et caméras pour des émissions TV ou des pièces de théâtre. Reconstituer des décors me passionne également: une cabine de projection où je fais écouter aux visiteurs le ronronnement d’un imposant projecteur 35 mm ; un studio de radio avec une vieille table de mixage ; un studio photo et son labo... Je compte encore construire un studio de télévision, avec un fond vert et une caméra, pour inviter les visiteurs à se mettre en scène dans des décors fictifs. En fait, je chipote tous les jours dans ma caverne d’Ali Baba! » Visite sur rdv. Gratuit.

Infos: matosmuseum.yolasite.com

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