© frédéric raevens

Nathalie est passionnée de vannerie

« Je suis tombée par hasard dans l’artisanat, il y a sept ans. Une amie quinquagénaire qui venait de perdre son emploi, s’est lancée dans l’organisation d’ateliers nature dont une initiation à la vannerie. J’y ai participé par solidarité et, dès le premier atelier, ce fut le coup de foudre pour l’osier », raconte Nathalie Grégoire, 50 ans. L’artisane nous reçoit, à Nassogne, dans son atelier où trônent ses chefs-d’oeuvre variés.

« Au début, j’ai créé 35 paniers en un hiver pour maîtriser la technique, tester l’osier et ses limites. Ce matériau est la pousse annuelle du saule dont il existe plus de 300 espèces dans le monde! Ensuite, j’ai encore appris d’autres techniques et suivi une formation en France où je retourne tous les ans car l’apprentissage est perpétuel en vannerie: les styles, les formes, les matériaux... Sur mon terrain agricole tout proche, j’ai planté une oseraie d’une vingtaine de variétés afin d’obtenir des textures et teintes différentes. Je tresse aussi des plantes sauvages comme l’ortie, la ronce, le jonc, la massette, la clématite... Je crée donc des paniers mais aussi des sacs, des nichoirs, des cabanes, des bijoux, des mobiles, des abat-jours et des décorations murales... Le travail contemporain est plus créatif et j’adore détourner les techniques classiques! Je donne des ateliers et stages pour adultes (débutants à confirmés) car mon but est de transmettre. Le plastique n’est pas l’avenir, il faut maintenir l’apprentissage de la vannerie pour que ce savoir-faire ne disparaisse pas...

C’est épatant de transformer un simple tas de branches en objet usuel ou d’art à partir de ses mains, d’un couteau et d’un sécateur. » NATHALIE GRÉGOIRE

Je constate un regain d’intérêt pour cet artisanat depuis le Covid: le besoin de retourner à la nature et de prendre du temps pour soi. La vannerie m’apaise, elle nécessite à la fois de la force et de la douceur, un bon maniement des brins pour obtenir un résultat concluant. C’est épatant de transformer un simple tas de branches en objet usuel ou d’art à partir de ses mains, d’un couteau et d’un sécateur! Il faut compter parfois jusqu’à 8 heures pour faire certains paniers. En fin de journée, je capte très bien le sens de l’expression être... vannée! »

Infos: www.lesmamzellesvannerie.jimdofree.com

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