© frédéric raevns

Michaël David est origamiste professionnel

Lors d’un long séjour familial au Cambodge et en Thaïlande, nous avons rencontré des Japonais qui ont captivé nos enfants avec des origamis. Pourtant, ils ne partageaient ni la langue ni la culture. J’ai réalisé que c’était l’outil universel que je cherchais depuis longtemps pour communiquer, notamment avec les primo-arrivants, dans le cadre des projets que je menais en insertion sociale », raconte l’artiste plasticien de formation Michaël David. Parti se former à l’origami au pays du Soleil levant, le Brainois a décroché, en 2015, son brevet d’instructeur dans cet art traditionnel du pliage du papier. Il est aujourd’hui le seul origamiste professionnel en Belgique.

« Je débarquais dans une discipline inconnue mais j’ai eu la chance de rencontrer des professeurs extraordinaires au Japon, un pays fascinant. Et j’ai, d’ailleurs, pris le pli – si je puis dire – de retourner chaque année à l’école d’origami, à Tokyo, pour parfaire mes connaissances et techniques car je n’aurai jamais fait le tour! On pense souvent, en Europe, que l’origami, c’est un simple bricolage pour enfants... Mais non! Le pliage n’est pas une finalité. L’origami est un outil culturel puisque derrière chaque modèle il y a une histoire, une symbolique, que j’explique lors de mes ateliers. Par exemple, la grue du Japon, mon modèle préféré, est un oiseau représentant le bonheur et la longévité. Il s’agit aussi d’un outil pédagogique incroyable puisque l’origami permet une approche intuitive des mathématiques, de la géométrie, des fractions... Cette activité aux manipulations répétitives est également thérapeutique: elle aide à développer la coordination visuo-motrice, à se concentrer et à préserver la mémoire. De plus, le pliage a un effet méditatif relaxant. Je propose des ateliers dans les maisons de repos, dans les écoles, les institutions sociales, les musées, les bibliothèques... J’aime surtout réaliser des animaux, des plantes et des boîtes en tous genres. Dans cette époque de consoles et autres écrans, l’origami permet de retrouver le plaisir de la magie du papier. Même en dehors de mon travail, mes doigts ne peuvent jamais s’empêcher de plier, que ce soit un bout de papier oublié dans un train ou ma liste de courses au magasin! »

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