Marie-Claude aide les enfants soldats

« J’avais entendu parler des enfants soldats mais je n’imaginais pas l’ampleur de la problématique avant de pousser la porte de l’asbl Wapa (War-Affected People’s Association) et d’être au coeur de la réalité », raconte Marie-Claude Foutrel, 75 ans. Depuis fin 2018, l’ex-secrétaire médicale est bénévole administrative au sein de cette association belge établie à Genval.

« Notre asbl mène des campagnes de sensibilisation, notamment dans les écoles en Belgique, et des actions de collectes de fonds pour soutenir les partenaires locaux dans différents pays comme la République démocratique du Congo (RDC), le Sri Lanka et la Colombie. Le but est de lutter contre l’utilisation d’enfants dans les conflits armés et les réintégrer au sein de leur communauté. Une fois libérés de leur groupe armé, ils sont souvent rejetés par leur famille. Alors, en collaboration avec ses partenaires locaux, Wapa finance des programmes de réintégration via l’éducation ou encore une formation professionnelle. En RDC par exemple, une centaine d’enfants, garçons et filles, sont accueillis dans des Centres de Transit assurant leur sécurité. On évalue à minimum 6.000 le nombre d’enfants soldats en RDC! Ils sont combattants, espions, esclaves sexuels, etc., enrôlés dès l’âge de 8 ans. Généralement, ils sont kidnappés sur le chemin de l’école... C’est tellement injuste que des adultes violents manipulent des enfants innocents qui ont besoin d’amour et de tendresse.

Voir des gamins avec des armes en main me révolte et m’attriste...Je me sens utile chez Wapa où règne la sollicitude et la bienveillance. Je m’y rends tous les jeudis pour gérer la base de données des donateurs et écrire les courriers de remerciements. Ces dons viennent de particuliers, d’entreprises ou encore d’événements sportifs que nous organisons plusieurs fois par an. J’aimerais pouvoir consacrer plus de mon temps à cette association car la tâche est immense et tellement valorisante, et qui sait peut-être un jour créer ma récolte de fonds pour cette cause qui me tient tant à coeur. »