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Les secrets de Warren Buffett

Il y a une bonne dizaine d’années, lors de l’introduction en Bourse de Facebook, Warren Buffett déclara ne pas vouloir investir dans cette entreprise parce qu’il ne pouvait pas « prévoir comment elle se porterait dans cinq ou dix ans. » Gérant de fonds depuis les années 50, Warren Buffett a rapidement engrangé des succès et a repris le contrôle de Berkshire Hathaway dans les années 60. Devenue conglomérat, l’ex-entreprise textile est le témoin des extraordinaires performances financières du nonagénaire. Il a commencé à acheter des actions au prix de 7,60 $. Désormais, le titre oscille autour des 450.000 $! Son principal secret? L’homme est avant tout un excellent analyste, dévorant les bilans comptables comme d’autres les romans. Il a ainsi bâti sa fortune dans l’assurance et la réassurance. Mais ce qu’il aime par-dessus tout, c’est comprendre dans quoi il investit. Un exemple? Après le krach d’octobre 1987, il commence à investir dans Coca-Cola. Son principal argument repose sur les marges du géant des sodas. Car ce dernier achète des produits basiques peu coûteux (de l’eau, du sucre et des arômes) et vend des marques grâce au marketing.

Warren Buffett n’est jamais avare d’un bon conseil et a énoncé les deux règles fondamentales, non sans humour. Règle numéro 1: ne jamais perdre d’argent. Et règle numéro 2: ne pas oublier la... règle numéro 1! Énoncé de cette façon, cela tombe sous le sens, mais le message principal est qu’il faut veiller à la qualité des entreprises dans lesquelles vous investissez. Une bonne entreprise générant des bénéfices finira toujours par générer un gain. Ce qui est moins sûr pour l’action d’une entreprise à la mode, développant un nouveau produit qui doit encore faire ses preuves.

Prendre des risques ... ou pas

Si vous souhaitez atteindre des rendements élevés, vous devriez investir comme Warren Buffett entre 1965 et 1995. Ce qui suppose de prendre des risques importants, de cibler des segments de marché porteurs. Une telle stratégie exige toutefois un véritable dévouement et un engagement de tous les instants, que même l’oracle d’Omaha déconseille...

Et quand on lui demande dans quoi investir, il se contente en effet généralement de recommander un fonds indiciel sur le S&P 500, permettant d’obtenir une performance solide à moindres frais. Un ETF comme le Xtrackers MSCI World (Bourse de Francfort, ISIN: IE00BJ0KDQ92 ; frais annuels de 0,19%) offre même une plus grande diversification mondiale. Vous pourrez ainsi profiter du potentiel des Bourses qui ont généré un rendement réel (après inflation) de près de 7% par an depuis 1900 selon une étude de Credit Suisse.

Acheter lorsque les marchés chutent?

L’autre leçon de Buffett, c’est de profiter des opportunités quand les actions sont bon marché tout en gardant sa raison. Un mois après la faillite de la banque d’investissement Lehman Brothers en octobre 2008, l’oracle publie dans le « New York Times » une tribune qui relativise les montagnes russes des cours boursiers.

1. Il ne faut pas paniquer. La Grande Dépression, la Seconde Guerre mondiale et les épisodes d’inflation de la fin des années 70-début des années 80 n’ont pas tué la Bourse.

2. Il ne faut pas chercher à prédire quand le marché touchera le fond. C’est une perte de temps qui fait rater le rebond.

3. Conserver des liquidités revient à perdre de l’argent quand l’inflation est élevée.

4. La peur des autres investisseurs permet aux personnes rationnelles d’investir dans de grandes entreprises à des conditions avantageuses.

5. Il faut raisonner sur long terme. Si les grandes entreprises n’échappent pas aux récessions, elles retrouvent leur dynamisme plus tard.

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