Saviez-vous que nous sommes à présent pleinement dans la décennie des "jeunes vieux"? Peut-être le ressentez-vous-même au plus profond de vous ; c'est en tout cas ce que je vous souhaite si vous avez plus de 65 ans!
...

Saviez-vous que nous sommes à présent pleinement dans la décennie des "jeunes vieux"? Peut-être le ressentez-vous-même au plus profond de vous ; c'est en tout cas ce que je vous souhaite si vous avez plus de 65 ans!Petite explication historico-démographique. Tout le monde connaît le fameux baby-boom, vocable qui désigne le pic de natalité des années 50. Voilà de l'histoire ancienne, c'est vrai... au point que les enfants du baby-boom partent aujourd'hui massivement à la pension. Or, ces nouveaux retraités sont assez différents de ceux des générations précédentes. Beaucoup ont eu la chance de rester plus longtemps aux études et, à l'inverse, ils furent nettement moins nombreux à devoir travailler dans des conditions malsaines. Les progrès de la médecine aidant, ils sont dès lors en meilleure santé et plus actifs. D'où la qualification de "jeunes vieux" qui leur est donnée par certains sociologues. Au Japon, le terme yold (contraction des mots anglais young et old) désigne communément la tranche d'âge des 65-75 ans. "Dans leur nouveau rôle de jeunes vieux, ils changeront le monde", affirmait avec emphase le magazine de référence britannique The Economist en évoquant les années 2020. Rien que ça! Il faut toutefois s'entendre sur les termes utilisés: à défaut de changer le monde dans le sens plus ou moins révolutionnaire de l'expression, les jeunes vieux vont en tout cas occuper une place de choix sur la scène, notamment économique. Parce qu'ils sont à la fois plus nombreux et plus aisés que leurs prédécesseurs.Plus nombreux? Dans les pays riches (soit les pays qualifiés d'occidentaux, auxquels on ajoute le Japon), la proportion des 65-74 ans a doublé depuis 1950, grimpant à 10,6 % de la population, ont calculé les Nations-Unies. Plus aisés? Globalement, tant aux Etats-Unis qu'en Europe, ce sont les personnes aujourd'hui âgées de 65 à 75 ans qui ont bénéficié de la plus coquette appréciation de leur patrimoine au cours des dernières décennies. Pas difficile d'ailleurs: plusieurs études, tant américaines qu'européennes, indiquent qu'ils sont souvent les seuls à ne pas s'être appauvris en termes nets! Ces jeunes retraités pèsent lourd dans certains secteurs, et pas uniquement la santé. Le tourisme par exemple... avant la pandémie. Ils dépensent en effet beaucoup plus que les jeunes voyageurs. Les services financiers ont également connu de profondes mutations pour s'adresser à cette clientèle incontournable. Au niveau des placements, mais pas des agences bancaires, ironiseront certains...C'est vrai qu'il reste beaucoup à faire à l'égard de cette partie croissante de la population. En matière de prévention de santé, ou encore de considération en tant que conseillers des jeunes générations. Au fait, va-t-on dans la bonne direction?