Si le style de l'habitacle est soigné, la finition, elle, l'est moins.

Le retour de l’icône

Numéro à succès, la 208 revient dans une nouvelle génération plus techno, toujours prête à en découdre avec une concurrence, qui ne cesse de s’étoffer...

Grâce à sa nouvelle plateforme (CMF), la New 208 peut désormais accueillir tous les types de propulseurs, thermiques comme électriques, et franchit également, pour la première fois, la barre des 4 m de long, mesurant 4,05 m, soit 7 cm de plus qu’avant. Elle est en revanche plus basse de 2 cm et plus large de 3,2 cm, lui conférant une plus grande présence visuelle. À titre de comparaison, la 306 de l’époque affichait 4,03 m.

Esthétiquement, le style s’inspire largement de celui de la berline 508, notamment pour la partie avant et les feux de jour présentés comme les entailles de coups de griffe. Plus essentiel, l’habitabilité n’évolue guère vraiment. Dommage ! La dernière Clio ou la Polo font mieux. Côté coffre, même constat avec 264 litres (VDA), la 208 ferme la marche tandis que les aspects pratiques semblent avoir été sacrifiés sur l’autel du style.

La nouvelle 208 joue la carte des technologies avec, notamment, l’adoption de l’i-Cockpit, composé d’un petit volant et d’une instrumentation haute. L’écran multimédia couvre une plus grande surface (10,3 pouces en option). Autre évolution : l’instrumentation numérique s’assortit d’un affichage 3D (option). Une première dans le segment ! Ce dernier permet, notamment, de hiérarchiser les informations en fonction des préférences personnelles. Quant à l’apparence globale de l’habitacle, s’il est du plus bel effet stylistiquement, la finition ne contentera pas les plus exigeants, surtout au niveau de qualité des matériaux. La nouvelle Clio ou la Polo, encore une fois, font mieux.

Si le style de l'habitacle est soigné, la finition, elle, l'est moins.
Si le style de l’habitacle est soigné, la finition, elle, l’est moins.

POUR TOUS LES GOÛTS

Aux côtés de la version électrique (àpd 32.600?), annonçant 50 kWh et 340 km d’autonomie, Peugeot verse dans la simplicité pour les moteurs thermiques (àpd 15.800?) : 1.2 Puretech de 75 à 130ch et le Diesel 1.5 BlueHDi (àpd 20.100?) décliné en 100 ch. Disons le tout de go : évitez le Puretech de 75ch si vous désirez disposer d’un peu d’allant. Le moteur n’a rien de désagréable, mais ses performances restreintes le réservent davantage à un usage essentiellement urbain. Logiquement, les versions de 110 ou 130ch procurent un tout autre plaisir, optimisant au maximum l’agilité de cette belle compacte. Assurément, voilà une vraie Peugeot : efficace et plaisante même si, depuis quelques années, l’hyperstabilité a remplacé le côté joueur typique des modèles de la marque. Le politiquement correct l’a emporté. Côté Diesel, le 1.5 BlueHDi se montre volontaire et même plaisant, faisant le job sans rechigner. Et semble aussi assez frugal. Cela dit, d’un point de vue dynamique, son poids supérieur sur le train avant rend l’auto un brin plus pataude que les modèles au sans plomb.

Si le style de l'habitacle est soigné, la finition, elle, l'est moins.
Si le style de l’habitacle est soigné, la finition, elle, l’est moins.

Dans l’ensemble, le confort de tous les modèles se révèle de bon aloi, confirmant le recul en matière de dynamisme. La 208 offre, aujourd’hui, un toucher de route plus proche de celui d’une Citroën. Les moeurs changent, paraît-il... Mais ça ne gâche rien, surtout lorsqu’on est amené à effectuer de longs trajets autoroutiers. Bref, la 208 est assurément bien née et joue la carte de la différence. Ce qui n’est pas pour déplaire.

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