Le nez de la discorde

La nouvelle Série 4 frappe fort. Surtout esthétiquement, avec son design désormais très tranché suite à l’adoption d’une nouvelle calandre monumentale. Mais est-ce là le plus important?

Original et audacieux, le style de la nouvelle Série 4 est l’oeuvre du nouveau directeur du design de la marque, Domagoj Dukec. Cette nouvelle génération se veut plus grande (+ 13 cm), plus large (+2,7 cm) que celle qu’elle remplace et inaugure surtout une calandre XXL, inédite au sein de la gamme. Cette spectaculaire évolution ne doit pas éclipser la poupe allongée, les ailes arrière marquées sur lesquelles les optiques débordent.

À bord, le cockpit est le même que celui de la Série 3. C’est loin d’être un défaut, tant la qualité de présentation s’avère irréprochable et la position de conduite excellente. Côté technologies, rien de nouveau avec une instrumentation numérique 12 pouces, un affichage tête haute agrandi ou encore un système de conduite semi-autonome. La bonne nouvelle digitale vient surtout du fait que l’interface multimédia est compatible avec Android Auto, ce qui n’avait jamais été le cas auparavant. Et en Bluetooth en plus! En option, la firme à l’hélice propose l’accès à la voiture et son démarrage via smartphone (smart key).

Large plage d’utilisation

Assurément, on n’achète pas une Série 4 pour ses qualités familiales. Cela dit, celles-ci ne sont pas à dénigrer, les deux places arrière apparaissant généreuses, grâce à une banquette bien creusée, tandis que le volume de coffre offre 440 litres, bien secondé par une banquette rabattable 40/20/40. Le choix de la Série 4 se fait évidemment sur base du plaisir, des yeux pour certains, mais des sens pour tout le monde. Car ce coupé est une nouvelle vraie réussite sur le plan dynamique. En dynamique, c’est davantage l’esprit GT qui prédomine, même avec la version 30i qui – ça fera mal aux puristes – n’est plus équipée depuis longtemps d’un bon vrai 6 cylindres en ligne, mais bien d’un 4 cylindres 2 l turbo de 258 ch. Un groupe motopropulseur pétillant qui distille un couple confortable de 400 Nm, disponibles sur une très large plage d’utilisation: de 1.550 à 4.400 tr/min.

Le nez de la discorde

Il existe toujours un 6 cylindres, mais il « tape » nettement plus haut avec 374ch sous le pied. Pas à la portée de n’importe qui, ni de toutes les bourses. De ce fait, la 30i apparaît comme une offre plus équilibrée. Ses chiffres sont explicites: le 0 à 100 km/h est abattu en 5,8s pour une vitesse de pointe de 250 km/h.

Conçue comme une voiture de sport, la Série 4 profite d’une répartition idéale des masses de 50/50, de voies arrière plus importantes et d’un centre de gravité abaissé par rapport à la Série 3, dont elle reprend la base technique.

Scotchée au bitume

La Série 4 offre un comportement routier de premier ordre avec une voiture scotchée au bitume et bien guidée par une direction franche et directe. Propre et équilibré à défaut d’être joueur. Ce tableau convainc, le confort étant de la partie tant pour le filtrage que pour l’insonorisation, au-dessus de tout soupçon. Il faut dès lors prendre la Série 4 pour ce qu’elle est, un coupé bien ficelé capable d’une jolie synthèse entre intense plaisir de conduite et confort au quotidien. C’est finalement ce qui compte, plus en tout cas que les palabres esthétiques de ce nouveau nez que seule Cléopâtre aurait pu peut-être contester...

à bord, la position de conduite est excellente et la finition irréprochable.
à bord, la position de conduite est excellente et la finition irréprochable.

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