© BELGAIMAGE

La Palma – Le paradis des randonneurs

Entre volcans, bananiers, cactus et forêts de lauriers, La Palma ne manque pas d’atouts séduction. Par sa géographie absolument unique, l’île fait également le bonheur des amateurs de marche et de VTT.

La Palma, l’une des îles les plus secrètes des Canaries, est épargnée par le tourisme de masse. Elle ne le cède pourtant en rien à Tenerife, sa voisine plus connue et plus courue. Avec ses impressionnants cratères volcaniques, ses paysages de lave figée, ses forêts apaisantes et ses formations rocheuses irréelles, l’île espagnole a su laisser à la nature le rôle principal dans un décor spectaculaire.

A peine a-t-on posé le pied sur le Mirador de la Concepción, une place haut perchée à l’extérieur de la capitale Santa Cruz, qu’on découvre le port refait à neuf et ses énormes paquebots à l’ancre. Passé la ligne côtière, le littoral prend tout de suite de la hauteur et voici déjà les premières formations rocheuses. Un détour par le port et le boulevard qui longe la mer l’attestent : le passé est resté bien vivace sur La Palma. Il reste une belle poignée de maisons en bois coloré, ornées de balcons. Les anciennes fortifications témoignent de décennies de combats livrés contre les pirates convoitant les trésors de l’île. Santa Cruz est une petite ville proprette et pittoresque, aux rues piétonnières émaillées de boutiques et de restaurants.

Si l'île est volcanique, sa flore n'en est pas moins luxuriante.
Si l’île est volcanique, sa flore n’en est pas moins luxuriante.© BELGAIMAGE

Une infinité de promenades

La Palma propose pas moins de 1.000 kilomètres de sentiers pédestres fléchés et parfaitement entretenus. Ici, le trekking et la randonnée sont sacrés. Il n’y a pas d’île plus escarpée au monde. En l’espace de quelques kilomètres, on peut grimper jusqu’à 2.400 m d’altitude. Heureusement, il existe des sentiers de tout niveau. La route des volcans vous mène de cratère en cratère, du nord au sud, via des chemins tout à fait praticables. Nous démarrons à Roque de Los Muchachos, le point culminant, au bord de l’immense cratère de la Caldera de Taburiente, en plein coeur de l’île. Pour s’y rendre depuis le littoral, il faut emprunter pendant une bonne heure une longue route sinueuse. Le pic pelé apparaît dès que l’on dépasse les derniers sapins. Le sommet se mérite : nous devons parcourir une dernière montée fort raide, tout en cherchant notre souffle, altitude oblige. Mais, là-haut, nous sommes amplement récompensés de nos efforts ! Une vue imprenable se dévoile sur les gouffres creusés dans un paysage de lave aux 50 nuances de feu. Et sur les nuages qui dévalent les flancs du cratère à la façon de bouillonnantes chutes d’eau.

Si l'île est volcanique, sa flore n'en est pas moins luxuriante.
Si l’île est volcanique, sa flore n’en est pas moins luxuriante.© GETTY IMAGES

De mystérieux dragonniers

Le nord de l’île forme depuis toujours la partie plus escarpée et la plus isolée. Dans les années 60, lorsqu’une route praticable a été aménagée, la région a connu un certain développement mais cette partie est restée nettement plus calme. Nous traversons des villages de San Andrés y Sauces et Garafia, où a grandi le célèbre chausseur Manolo Blahnik. Puis, nous passons un peu de temps dans le hameau de Las Tricias, incontestablement l’un des plus pittoresques, pour nous balader dans un décor subtropical. L’occasion de sillonner un charmant sentier de chèvres marqué des milliers de pas de ceux qui l’ont emprunté au fil des siècles. Tout au long du chemin, on bénéficie d’un joli panorama sur l’océan et sur une gigantesque collection de cactus.

On reste aussi abasourdi devant les mystérieux dragonniers à la silhouette préhistorique. On passerait des heures à observer les lignes de ces arbres qui semblent façonnés par un sculpteur excentrique. Certains de ces dragonniers ont plusieurs centaines d’années ! Ici et là, nous repérons des grottes préhistoriques. Certaines sont habitées aujourd’hui par des jeunes à l’esprit aventureux. Pour admirer un bout de nature totalement différent, nous dirigeons nos pas vers la forêt primaire de Los Tilos, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. Il s’agit d’un immense bois de lauriers, où prospèrent nombre de végétaux disparus ailleurs dans le monde.

De la lave et du vin

En route vers la pointe sud de l’île, nous faisons halte dans une bananeraie, le temps d’un cours d’initiation à la culture bananière. A mesure que nous progressons vers le sud, le paysage se fait plus gris, émaillé de blocs de lave de toutes tailles. La poussière rappelle la dernière éruption qui a eu lieu en 1971. On découvre aussi de charmantes plages de sable noir. Nous contournons la montagne responsable de cette éruption, le très pelé mont Teneguía. Dernier volcan actif d’Espagne, ce cratère reste bien moins touristique que son grand frère San Antonio.

Les raisins qui poussent sur ce sol volcanique donnent un vin très particulier, qu’on peut déguster dans les bodegas de la vivante Fuencaliente. Mais voici déjà que le jour baisse. Notre guide hâte le pas pour ne pas manquer le plus beau coucher de soleil de La Palma. Pour cela, cap sur le Mirador del Time, via le Barranco de Las Angustias, le ravin des angoisses. Ici s’élève un rocher qui offre un promontoire rêvé, véritable balcon sur l’océan et les ravins du plus grand parc national d’Espagne.

Pratique

S’y rendre : nous avons volé sur Iberia, avec escale à Madrid et atterrissage à La Palma, www.iberia.com

Se loger : nous avons séjournée à l’Hôtel H10 Taburiente Playa (****) www.h10hotels.com

Informations :www. visitlapalma.es, www.spain.info

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire