L’urine et les matous

La Halle aux draps accueille aujourd’hui l’Office du tourisme, le musée In Flanders Fields – à ne pas manquer si la Première Guerre mondiale vous intéresse – mais sert aussi d’hôtel de ville.

Si vous visitez Ypres aux heures d’ouverture des services communaux, ne ratez pas la salle du conseil et son splendide vitrail, inspiré d’un projet d’Arno Brys. L’oeuvre donne une idée de la vitalité de la ville au Moyen-âge, en exposant tous les métiers du drap qui y existaient (métier à tisser, filage, foulage, teinture...).

A ce propos, savez-vous comment les artisans dégraissaient les draps de laine, à l’époque ? En les foulant dans de grands baquets d’urine, qui contient de l’ammoniaque et possède des propriétés détergentes ! Le vitrail montre également plusieurs chats, qui pullulaient dans la ville : introduits pour chasser les rongeurs qui dévoraient les stocks de tissu, les félins devinrent vite une calamité. Selon la tradition, pour s’en débarrasser, les habitants d’Ypres ne trouvèrent rien de mieux que de les lancer depuis le haut du beffroi. Le chat est désormais indissociable du folklore local : tous les trois ans, le  » kattenstoet  » ( » cortège des chats « ) perpétue la tradition... Même si les chats jetés de la tour sont désormais en peluche. Ouf !

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire