Dans la perspective d'une énième réforme des retraites, le Conseil des Femmes a dressé une liste de points à examiner pour combler l'écart homme/femme. Les pensions des hommes sont en moyenne 26% plus élevées que celles des femmes. Cet écart est plus important que l'écart salarial et est lié aux choix de carrière qu'ont fait (et font encore) les femmes.
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Dans la perspective d'une énième réforme des retraites, le Conseil des Femmes a dressé une liste de points à examiner pour combler l'écart homme/femme. Les pensions des hommes sont en moyenne 26% plus élevées que celles des femmes. Cet écart est plus important que l'écart salarial et est lié aux choix de carrière qu'ont fait (et font encore) les femmes. "Les femmes sont moins nombreuses que les hommes à atteindre une carrière complète de 45 ans, déclare Meron Knikman, présidente du Conseil des Femmes. La moyenne pour les femmes est de 36,6 ans et de 42,2 ans pour les hommes. Les dispositions prises lors des réformes successives des retraites leur ont toujours été défavorables. Elles remplissent moins bien les critères que les hommes. Il leur est souvent impossible de prendre une retraite anticipée, car elles n'ont pas assez d'années de travail. Et pour la pension minimale de 1.500 ?, loin d'être acquise, il faut avoir une carrière complète de 45 ans. Une pension minimale réelle de 1.500 ? serait pourtant un signal fort pour une pension légale forte." Le travail à temps partiel est un autre point d'attention. "Son impact sur votre pension est énorme. Il peut être un choix, mais il est également ancré dans des secteurs spécifiques où travaillent principalement des femmes. 80% des femmes travaillent à temps partiel contre 20% des hommes et le montant de la pension est proportionnel au temps de travail... En outre, les femmes sont encore plus désavantagées par le mécanisme de compression des jours travaillés à temps partiel. Ne serait-il pas plus judicieux d'offrir un travail à temps plein qui soit physiquement et psychologiquement supportable/réalisable, comme une réduction collective du temps de travail, par exemple une semaine de 30 heures?", s'interroge Meron Knikman.