© frédéric raevens

Joël façonne des sculptures en métal

« La plume a cédé la place au marteau, le feu sacré de la pédagogie s’est vu détrôner par le brasier de la forge », raconte Joël Rorive, 67 ans. Cet ex-professeur de français nous présente fièrement quelques-unes de ses sculptures en métal, réalisées dans l’atelier au fond de son jardin, à Montigny-le-Tilleul.

« J’ai toujours été attiré par la sculpture sur métal mais je n’avais aucune expérience pratique pour me lancer. Il y a dix-sept ans, j’ai commencé à suivre des cours de forge, de soudure et de ferronnerie. J’ai finalement créé mon propre atelier et je présente désormais mes travaux dans divers Parcours d’artistes et autres expositions.

J’ai réalisé un oiseau de fer géant pour la commune ou encore une grande mappemonde avec bras et jambes pour une école maternelle. Une de mes sculptures, représentant un pianiste à son clavier, a été commandée par un fan club du chanteur Patrick Bruel pour la lui offrir comme cadeau d’anniversaire. Je crée souvent à partir d’une pièce de récupération comme ce vieux réveil, réglé sur 5 h du matin, éjecté par une chaussure en fer car il est bien trop tôt pour se lever! J’adore mélanger l’humour et la poésie. Pour la mettre en valeur, j’attribue à chaque oeuvre un titre, avec une expression ou un jeu de mots, accompagné d’un petit texte souvent rimé... La sculpture « Le pointeur des i », par exemple, exprime la rigueur et la précision. J’essaye toujours de donner l’impression de mouvement dans mes créations. Ma sculpture préférée est « Abysses oniriques ». A travers son plongeur et son sous-marin, un élément de machine à coudre, évoque l’atmosphère du roman de Jules Verne « Vingt mille lieues sous les mers ». Tout ce qui touche au rêve, à l’imagination, à l’univers poétique me plaît et m’inspire pour façonner des animaux, des fleurs, des véhicules et des personnages. Pour exercer cette passion, il faut un grain de folie, de la patience et le souci du détail, mais c’est tellement chouette de découvrir la beauté du résultat sous la couche de suie issue de la forge. Une sculpture me prend minimum 50 h! »

Comme j’enseignais le français, j’attribue à chaque oeuvre un titre accompagné d’un petit texte souvent rimé. » Joël Rorive

facebook: Jo Artforge

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