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Salvatore Biancucci détient le record mondial de vélo surplace

Je suis féru de sports depuis l’enfance; c’est mon père qui m’a transmis la passion du vélo puis mon frère celle de la compétition cycliste », raconte Salvatore Biancucci, de Charleroi. Ce maître-nageur de 57ans a décroché le record du monde de surplace à vélo: 17h27 sans mettre pied à terre!

 » Je détenais déjà ce record en 1998 pour être resté 11h30 sur mon vélo sans me déplacer. Je l’ai conservé pendant vingt ans, jusqu’à ce qu’un jeune trentenaire français le batte en tenant 15h27. Du coup, je me suis lancé le défi de faire encore mieux que lui pour le plaisir et pour inscrire mon nom dans le livre Guinness des records ! J’ai pris un coach et je me suis entraîné progressivement en effectuant des exercices spécifiques de gainage surtout, en travaillant l’équilibre, les lombaires pour éviter le mal de dos... Il m’arrivait de rester jusqu’à 12h par jour sur ma bicyclette, dans le salon, pour me préparer au jour J. Au printemps, j’ai enfourché mon vélo de piste, aux couleurs belges et italiennes, dans la salle omnisports de Mont-sur-Marchienne pour relever ce fameux challenge.

J’étais entouré de ma famille, de mon médecin et de trois cents autres supporteurs, ainsi que de 65.000 personnes qui suivaient ma performance en direct sur facebook. Je suis alors entré dans ma bulle en essayant de ne pas penser au temps. Si la force mentale est énorme, le physique se fragilise au fil des heures : le corps se tétanise, la somnolence menace... Une fois que j’avais dépassé le record du Français de quelques minutes, j’ai voulu continuer pour repousser mes propres limites. On m’appelle d’ailleurs  » Toto le héros  » (Toto étant le diminutif de Salvatore) car j’adore relever des défis! Je participe encore, chaque année, à une cinquantaine de courses cyclistes sur route. J’ai notamment été champion de Wallonie en masters (vétérans) en 2016 ! Je projette d’organiser des démonstrations de surplace lors d’événements publics ainsi que des randonnées cyclistes afin de récolter de l’argent au profit de logements destinés aux sans-abri de Charleroi. « 

Dominique Barzin accompagne des enfants à la prison

Ama prépension, je me suis engagée comme volontaire auprès du service Itinérance de la Croix-Rouge, dont les valeurs d’humanité et d’impartialité correspondaient à celles que j’enseignais à mes élèves aux cours de morale et philosophie « , explique Dominique Barzin. Cette Liégeoise de 62ans accompagne, depuis quatre ans, des enfants vers leur mère ou père incarcéré(e).

« J’ai d’abord suivi quelques jours de formation lors desquels on m’a expliqué mon rôle, qu’il ne faut pas être intrusif, ne pas porter de jugement, etc. Je travaille en binôme avec une autre bénévole, trois mercredis par mois. Ensemble, nous nous sommes déjà occupées de six enfants, âgés de 6 à 18ans. Nous allons chercher l’enfant à son institut, son école ou son domicile pour l’emmener à la prison de Lantin ou d’Andenne. Nous l’accompagnons jusqu’à la salle d’attente où il est alors pris en charge par un(e) psychologue. Après la visite d’1h30, nous raccompagnons l’enfant.

Durant les trajets, j’essaye, avec ma collègue, de détendre l’atmosphère en chantant parfois, en parlant de musique, de l’école, de tout mais pas de l’incarcération de leur maman ou papa, sauf si l’enfant aborde le sujet. Je sens que ces enfants me font confiance. Ils sont en attente de voir leur parent, nous montrent les dessins qu’ils vont lui offrir, nous sourient, nous racontent des petites histoires... Pendant des années, j’ai eu, en classe, des élèves placés par le juge. Grâce à ce volontariat, je suis ravie de contribuer au maintien de la relation familiale. Le plus difficile, c’est lorsque l’accompagnement se termine car j’éprouve des sentiments pour chacun de ces enfants. Il faut essayer de ne pas s’attacher... Je ne connais jamais la raison de l’incarcération du parent. Peu importe ! J’estime que chacun a droit à une seconde chance. »