Guy s’implique dans l’habitat groupé

« Je suivais des cours de gérontologie, dans le cadre de mon emploi au sein d’une mutualité, quand j’ai rencontré la fondatrice de l’asbl Abbeyfield Belgium à une foire sur les soins à domicile. J’ai été convaincu par la plus-value du concept: l’habitat groupé stimule et garantit l’autonomie des personnes âgées », explique l’ex-juriste Guy Hoogmartens, 71 ans. Depuis vingt-cinq ans, il accompagne, comme d’autres bénévoles, les habitants d’Abbeyfield en Belgique, soit dix maisons d’habitats communautaires pour les 55+ autonomes.

« L’asbl tire son nom d’une rue anglaise où a été créée, dans les années 50, une première maison pour, à la base, regrouper des veuves de militaires. Depuis, le concept s’est étendu à 700 maisons dans le monde. On le sait, à notre époque, il y a beaucoup d’isolement et un manque de cohésion sociale. Abbeyfield, soutenue entre autres par la Fondation Roi Baudouin, propose qu’une dizaine de personnes maximum par maison, vivent ensemble et habitent seules. Chacun a son propre appartement et partage un grand espace commun, généralement avec jardin, où les habitants peuvent se réunir. Dans la cuisine commune, il y a un panneau de présence aux repas et de répartition des tâches (courses, vaisselle, poubelles, etc.).

Je participe aux procédures de recrutement des habitants en expliquant le fonctionnement de l’asbl, j’accompagne parfois les excursions de mise en contact des locataires, je joue au médiateur, je donne un petit coup de main: réparer des luminaires, tailler les haies, tondre... Tous les habitants participent au jardinage et, le soir, nous nous retrouvons à table dans la meilleure ambiance! En mai, les habitants de la maison de Neder-Over-Hembeek inviteront les habitants des 9 autres maisons pour échanger leurs expériences. Ce bénévolat donne un sens à ma vie et je reçois beaucoup de reconnaissance. Abbeyfield est une belle formule pour bien vieillir car le bien-être social est important pour rester en bonne santé. M’installer dans un de ces habitats partagés? C’est à voir avec mon épouse! »