FÉLIX DERISON © FRÉDÉRIC RAEVENS

Félix ramène des Ukrainiens en Belgique

« Il m’est impossible de rester inactif face à la misère de familles », explique Félix Derison, 61 ans, en traversant pièces et couloirs débordants de colis destinés aux réfugiés ukrainiens. Dans son salon, l’ex-directeur d’école nous présente sa compagne, le jeune neveu et la belle-soeur de celle-ci. Mi-mars, le Liégeois est allé les chercher à la frontière ukrainienne, tout comme des dizaines d’autres femmes et enfants fuyant l’enfer.

« J’ai toujours oeuvré dans l’accueil des étrangers, notamment lors de la Révolution roumaine et de la guerre en ex-Yougoslavie. Je suis amoureux des pays de l’Est et surtout de l’Ukraine où j’ai voyagé une vingtaine de fois. C’est d’ailleurs là que j’ai rencontré ma compagne Oksana. Le 1er mars, j’ai décidé de prendre la route vers la frontière de ce pays pour aider des familles en détresse. Tout s’est emballé grâce à un énorme élan de générosité!

Soutenu par l’ambassade d’Ukraine, je me suis rendu avec des copains et huit camionnettes chargées de matériel médical, de vivres et de vêtements, à un centre de réfugiés, situé à la frontière polonaise, d’où nous avons ramené 26 personnes. Le début d’une série d’allers-retours avec, chaque fois, un infirmier ou un médecin belge à bord du convoi. J’ai ramené une astrophysicienne de 88 ans, un bébé de 6 mois ou encore cinq chats. C’est une société complète qui se déplace... Je dépose ces personnes chez des connaissances à elles ou dans des logements que j’ai trouvés en collaboration avec la Ville de Liège. J’assure, avec d’autres bénévoles, des formalités administratives telles que leur inscription comme réfugiés de guerre. Ensuite, je distribue des aliments frais aux familles d’accueil grâce au soutien de commerçants et aux nombreux dons.Ces derniers sont majoritairement utilisés pour le carburant des convois. Au début méfiants, les réfugiés ukrainiens s’adaptent à leur nouvelle vie mais ils sont encore en phase de récupération et de stress pour la famille restée là-bas. Les mercis, sourires et embrassades me mettent mal à l’aise car aider les gens est, pour moi, une évidence. »

Dons: BE1500470666430

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